A Bunia, UNPOL, PNC et FARDC unis contre les violences faites aux femmes

A Bunia, UNPOL, PNC et FARDC unis contre les violences faites aux femmes. Photo MONUSCO/UNPOL

8 avr 2019

A Bunia, UNPOL, PNC et FARDC unis contre les violences faites aux femmes

UNPOL MBAYE SADY DIOP

Bunia, le 2 avril 2019 – La Police MONUSCO a organisé un atelier sur le thème «mettre fin à la violence a l’égard de la femme et de la jeune fille», à Bunia, Ituri. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le chef secteur par intérim l’officier de police individuel Eva Conte.

«La violence à l’égard des femmes est une pandémie qui n’épargne aucune société, aucun pays», a affirmé le chef secteur UNPOL, après son mot de bienvenue et de remerciements. D’où la nécessité, selon lui, d’une action commune de toutes les couches sociales.

Le chef secteur UNPOL a aussi souligné le rôle essentiel que les services chargés de l’application de la loi (forces de défenses et de sécurité) doivent jouer dans cette lutte avant de laisser la parole aux panelistes.

Le premier thème portait sur « comment mettre fin à la violence à l’égard des femmes », introduit par la cheffe de division genre enfant et famille de la province de l’Ituri, madame Marie Louise et madame Marie Kabazaire présidente de l’association des femmes protestantes.

Au cours de leurs interventions, elles ont parlé de la violence sous tous ses aspects (physique, psychologique, culturelle, domestique et politique) et de leurs conséquences sur la communauté.

En conclusion, elles ont demandé que les textes nationaux ou internationaux portant sur le droit de la femme et de l’enfant, soient vulgarisés. Elles ont recommandé la tenue régulière de séances de sensibilisation dans les écoles, les universités et les églises, et ont aussi demandé à la PNC et aux FARDC d’effectuer des patrouilles de sécurisation dans les territoires d’Irumu, afin de permettre aux femmes d’exercer librement leurs activités dans les zones rurales.

Concernant le second thème, « le rôle des forces de défense et de sécurité », il revenait au commandant de l’EPEPVS de la PNC madame Christine de faire la présentation. Elle sera complétée par une brillante contribution du colonel HONORINE, chargée des ressources Humaines de la PNC en Ituri.

Elle a proposé la mise sur pied de groupes thématiques où toutes les structures impliquées dans la lutte contre les violences faites aux femmes seront conviées, pour partager des informations et élaborer des stratégies pour lutter contre les violences à l’égard des femmes. .

S’adressant à la PNC et aux FARDC, elle les a invitées à plus de professionnalisme, en respectant le code de déontologie, en se familiarisant avec les textes. Il les a aussi demandées de rapporter tout cas de violences sur une femme ou une jeune fille devant l’escadron ou devant les Officiers de Police Judiciaire. Pour elle, la lutte contre les violences faites aux femmes doit être l’affaire de tous.

Des débats intéressants ont suivi les exposés et tous les participants y ont apporté des contributions. Le suivi des victimes, la lutte contre l’impunité et la corruption a été préconisé. Les policiers de la Monusco ont partagé leurs expériences et parlé des résolutions des Nations unies en la matière.

Ils ont soutenu que toutes les couches sociales ont un rôle à jouer dans la prévention et la lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles. Ils ont donné des conseils pour une meilleure coordination, un partage d’information au niveau local pour éradiquer ce fléau. Ils ont insisté sur le rôle primordial du policier qui est le premier à recevoir la femme victime de violences.