Kinshasa, 6 février 2014 - Dans le cadre de son mandat consistant à assurer la promotion des idéaux des Nations Unies, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation de la Paix en République Démocratique du Congo (MONUSCO) a co-organisé, avec le Conseil des Laïcs Chrétiens et Islamiques du Congo (COLCIC), une campagne de sensibilisation pour la promotion de la paix.

Commencée en avril 2013, la campagne se termine pendant la première semaine de février, instituée Semaine Mondiale de l’Harmonie Interconfessionnelle par l’Assemblée Générale des Nations Unies dans la résolution A/RES/65/5 du 20 octobre 2010. Cette année, la Semaine est célébrée du 03 au 09 février.

A cet effet, il a été organisé, jeudi 06 février 2014, au Centre Interdiocésain de Kinshasa, un atelier sur “ le traitement de l’information religieuse dans les médias”. Des universitaires et professionnels des médias ont animé cet atelier à l’intention d’une cinquantaine de journalistes et animateurs d’émissions dont la plupart vient des chaînes confessionnelles. Il leur a été présenté les principes de base du traitement de l’information, de l’éthique et de la déontologie professionnelles ainsi que du traitement de l’information sensible qu’est l’information religieuse.

Outre cet atelier au cours duquel le COLCIC a présenté une proposition de plaidoyer pour l’instauration d’une Journée Nationale du Dialogue interreligieux, des émissions sur la culture de la paix et de prévention des risques des conflits interconfessionnels, sont organisées dans quelques chaînes de Télévision et Radios généralistes, confessionnelles et de marchés.

Axée sur le Dialogue Inter religieux, la campagne, avait pour but d’interpeler les leaders religieux, jeunes universitaires, sociologues, historiens, éducateurs, communicateurs, leaders des organisations de la société civile et membres d’organismes des Nations Unies afin qu’ils apportent leur éclairage sur les moyens à employer pour parvenir à une entente entre les différentes confessions religieuses et prévenir ainsi les risques de confrontation et d’éclatement des conflits. En cette période où se sont déchaînés les démons de la division et de la violence, aux portes du pays, cette campagne encourage et soutient la tradition de dialogue interreligieux existante en RDC à travers l’engagement social et civique au niveau des hauts responsables religieux, en impliquant les leaders des mouvements et associations des laïcs en vue de la sensibilisation des communautés de base.

A l’occasion de la célébration de la Journée de la Non-violence, en 2013, le Secrétaire Général des Nations Unies faisait cette remarque, dans son message : « J’ai fait de la prévention une priorité absolue dans le programme d’action de l’ONU pour les cinq prochaines années. Mais la prévention ne se limite pas à séparer les parties belligérantes et à apaiser les tensions. Il faudra édifier une culture de non-violence et de paix si l’on veut éradiquer les causes des conflits et de l’intolérance…Nous devons redoubler d’efforts pour promouvoir l’entente entre les religions et les peuples et en leur sein, ainsi qu’entre les pays et à l’intérieur de ceux-ci.»

Cette entente ne peut s’entretenir que par un dialogue continuel entre différents membres d’une même culture ou membres de différentes cultures et de différentes religions. Le dialogue interreligieux comme facteur de promotion de la paix est un phénomène qui implique la collaboration des élites de ces religions. Ce dialogue doit être le socle sur lequel pourrait reposer le respect de la croyance de l’autre, le respect des différences, le respect des idées. C’est ce que ce projet veut encourager, particulièrement en cette période où les chefs de confessions religieuses entreprennent ensemble un lobbying pour la paix.

Aïssatou Laba Toure/MONUSCO