Cent journalistes formés par la MONUSCO au traitement de l’information en période de crise

Atelier de formation des journalistes sur la communication en période de crise. Photo MONUSCO/David Fundi Sumaili

19 mar 2018

Cent journalistes formés par la MONUSCO au traitement de l’information en période de crise

David Fundi Sumaili

Kinshasa, le 2 mars 2019 – Une centaine de représentants des médias congolais ont été préparés et aidés à mieux couvrir les événements, et à bien traiter l’information pendant la période de crise politique et électorale que traverse en ce moment  la République démocratique du Congo.

C’était au cours d’un atelier organisé  le 2 mars 2018  dernier par la Division de la communication stratégique et de l’information publique  de la MONUSCO,  avec le soutien de l’UNESCO et la participation technique du Conseil supérieur de l’audiovisuelle et de la communication (CSAC), de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), de l’ONG Journaliste en danger (JED), et de la Police nationale congolaise (PNC). 

La MONUSCO, l’UNESCO, le CSAC, le JED et l’UNPC se sont associés pour réaliser ce programme dans le but d’apporter une contribution à un traitement de l’information plus professionnel par les journalistes pendant la période de crise en RDC. 

Plusieurs sujets et thèmes d’actualité liés au métier de journaliste ont été abordés par les orateurs et différents spécialistes, à savoir:

  • le ‘’rappel des rudiments du Code de déontologie du journaliste;
  • ‘’les infractions de délits de presse et les fautes à éviter dans la couverture de l’information électorale’’;
  • ‘’la problématique de la sécurisation du journaliste dans le contexte congolais;
  • Le rôle de l’autorité politico-administrative et de la police lors des manifestations ;
  • le rôle des services de sécurité’’;
  • ‘’la protection et sécurisation des journalistes en période de crise politique : Rôle du BCNUDH (Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme)’’ et;
  • ‘’le réarmement moral des journalistes dans le traitement de l’information en période de crise politique – expérience du traitement de l’information dans les pays africains’’.

« Les médias pluralistes sont le vecteur de cohésion sociale, mais s’ils traitent l’information abusivement, ils possèdent un pouvoir d’exacerbation des tensions et de faire monter les crises», a démontré Abdouramane Diallo, Représentant de l’UNESCO en RDC.

Du rôle et des responsabilités de journalistes

Parlant du rôle et des responsabilités de journalistes en période de crise, les deux modérateurs des assises, Didier Mumengi et Alexandre Essome, ont souligné l’importance du respect de la liberté de presse et de la sécurisation des journalistes. 

’La liberté de l’information est l’oxygène de la démocratie. La crise politique se nourrit de la crise d’ignorance à cause du déficit de l’information. L’arme redoutable contre l’ignorance, ce sont les contributions qu’apportent les journalistes et les débats d’opinion. » a dit M. Mumengi. Les journalistes  représentent  « le rempart de l’information. C’est pourquoi lors d’une crise politique, il faut l’efficacité opérationnelle des médias, avec la sécurisation du métier, objet de cet atelier’’ a déclaré Alexandre Essome.

Comme l’ont souligné  également ces deux autres orateurs, Tito Ndombi, président du CSAC et le Professeur Georges Wawa de l’IFASIC, «  en temps de crise, les journalistes doivent se protéger avec le bouclier du recoupement et de la vérification des faits. Parce qu’en temps de crise, l’opinion s’accroche aux médias, à l’information. » 

Les  journalistes se sont imprégnés du rôle qu’ils doivent jouer,  de leur droit primordial d’accès à l’information, de leur sécurisation, mais aussi et surtout de leur devoir d’informer avec impartialité, vérité et respect des règles de déontologie professionnelle. Ils ont été exhortés à faire preuve, dans leurs tâches quotidiennes, du respect de la véracité des faits, d’équité, d’exactitude, d’honnêteté et du sens de responsabilité.

Les journalistes se sont déclarés très satisfaits de l’atelier qui, selon beaucoup d’entre eux, doit se poursuivre afin de réarmer les médias et de mieux accompagner la RDC dans le processus démocratique.

Le directeur de la Division de la Communication Stratégique et de l’Information Publique de la MONUSCO, Charles Antoine Bambara, a accueilli favorablement cette demande, et promis la continuité des activités de sensibilisation jusqu’au mois d’octobre prochain. La prochaine session de formation est fixée le 3 mai 2018 sur le thème : « Le rôle et le pouvoir de la presse dans une démocratie ».