Commémoration de la Journée internationale de lutter contre l’utilisation d’enfants soldats

13 fév 2015

Commémoration de la Journée internationale de lutter contre l’utilisation d’enfants soldats

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RD Congo, Martin Kobler, a de nouveau réaffirmé que "la place des enfants c’est à l’école et non pas sur les champs de bataille ». Le Chef de la MONUSCO s’exprimait à Goma le 12 fevrier 2015, lors de la cérémonie de célébration de la Journée internationale de lutte contre l’utilisation d’enfants soldats.

La journée a été organisée sous le thème « Enfants, Pas Soldats », par la section de la Protection de l’Enfant de la MONUSCO, en collaboration avec l’ONG Centre d’Orientation et de Transit des ex-Enfants soldats (CADEJ). Quelque 83 ex-enfants soldats y ont participé, et l’occasion a été donnée à deux d’entre eux de faire part de leurs expériences.

Les deux garçons ont ainsi relaté comment ils avaient été capturés, l’un par le groupe armé ACPLS à Nyabiongo dans le territoire de Masisi, et l’autre par le groupe Mai Mai Checka dans le territoire de Walikale. Puis comment ils avaient été enrôlés de force et obligés de porter le produit de pillages perpétrés par ces groupes armés. Et enfin comment, grâce aux Casques bleus déployés dans les bases opérationnelles de Nyabiongo et de Kiwanja, ils avaient été libérés et emmenés dans le camp de transit géré par CAJED, où aujourd’hui ils reçoivent assistance, conseils et formation.

M. Kobler prenait part à cette célébration en compagnie de l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinit, du Secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur les Grands Lacs, Alphonse Ntumba Lwaba, du Vice Gouverneur du Nord-Kivu, Feller Luahichirwa, et d’autres dignitaires.

Prenant la parole, M. Kobler a indiqué qu’ils étaient venus pour témoigner de leur solidarité à l’égard des ex-enfants soldats. « J’ai entendu avec émotion ces enfants raconter leurs expériences douloureuses durant leur captivité aux mains des groupes armés qui les ont soumis au travail force et à d’autres formes de violence, » a déclaré le Chef de la MONUSCO, avant de condamner l’utilisation d’enfants par ces groupes pour servir leurs fins égoïstes.

Tout en rassurant que la MONUSCO continuera à protéger les enfants contre les groupes armés, M. Kobler a tenu à rappeler que tout recrutement d’enfants dans les conflits armés constitue un crime de guerre.

S’exprimant à son tour, le Vice Gouverneur du Nord-Kivu, lui aussi, s’est dit ému par les témoignages de ces anciens enfants soldats. « Les enfants ne sont pas des soldats, » a-t-il martelé, insistant qu’ils ne devraient être traités comme tels. Il y a environ 30.000 enfants soldats en RDC, a estimé le Vice Gouverneur, avant d’exprimer son appréciation pour les efforts que déploient la MONUSCO et la communauté locale et internationale afin d’aider à juguler le phénomène des enfants soldats.