Le 14 septembre 2011, à Lubumbashi, le BCNUDH a organisé conjointement avec le Centre de soutien aux victimes de torture, une formation sur la loi portant criminalisation de la torture et sur les conséquences psychologiques de la torture pour les victimes. Trente membres d'ONG et d'organisations internationales ont suivi cette formation pratique sur la manière de recevoir les victimes et de référer les cas de torture aux autorités pour favoriser la lutte contre l'impunité à l'égard de ces actes.

Dans le cadre du même projet, l'OIM a procédé à l'installation de 28 bureaux containers pour la police des frontières dans les deux provinces de l'Est. Rappelons que la police des frontières a une fonction auxiliaire dans la gestion des frontières pour les agences habilitées à y œuvrer qui sont la Direction générale de migration (DGM), la Direction générale des douanes et accises (DGDA), l'Office congolais de contrôle (OCC) et le Programme national d'hygiène aux frontières (PNHF).

A l'Ouest de la République Démocratique du Congo, la situation sécuritaire est demeurée généralement calme et paisible, toutefois imprévisible, à cause de l'augmentation des violences politiques observées à Kinshasa, au Bandundu, à l'Equateur ; ainsi que les affrontements ethniques signalés au Bas-Congo et au Kasaï Occidental.

En effet, le 11 septembre 2011 au Bas-Congo, des affrontements ont éclaté entre les villageois de Kanda Mbemba et Mongo suite à un conflit foncier dans le territoire de Mbanza-Ngungu.

Le 14 septembre 2011, à l'Equateur, le chef de la Police Nationale Congolaise (PNC) basé au village Waka, situé à 89 kilomètres au Nord-est de Basankusu, a été tué par un inconnu.

Par ailleurs, les activités criminelles à Kinshasa et à Mbuji-Mayi continuent d'avoir un impact négatif sur le développement socio-économique des populations civiles et nécessitent une prise en compte urgente par la Police Nationale Congolaise (PNC) afin d'éliminer cette forme de menace.

En outre, la Force de la MONUSCO continue de mener quotidiennement des patrouilles intensives et de mener des escortes, tout en se préparant au redéploiement de ses unités et des sites d'Observateurs Militaires en vue des prochaines élections.

En Province Orientale, la situation sécuritaire a enregistré une diminution notable des activités de l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA), bien que les combattants de ce groupe armé aient attaqué le 9 septembre 2011 le village Nambia, situé à 5 kilomètres au Sud de Duru, et tué une personne.

Dans le cadre de la lutte contre les groupes armés et du renforcement de la sécurité dans la province, une délégation du Commandement Unifié pour l'Afrique du Département de la Défense des Etats-Unis (AFRICOM) a visité la zone opérationnelle de Dungu le 13 septembre 2011. Elle s'est entretenue avec le chef du DDRRR, le représentant de l'Organisation pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) et les Représentants des Organisations Non Gouvernementales Internationales (ONGI).

Le 16 septembre 2011, la Force de la MONUSCO a lancé une opération conjointe avec les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dénommée « Dog Bite » (Morsure du Chien) dans les régions vulnérables de la zone opérationnelle de Dungu, à Bangadi, Zangaime, situé approximativement à 6 kilomètres au Nord de Bangadi et Kativungu, situé à 12 kilomètres au Sud-est de Bangadi, dans le but d'interdire toute activité des groupes armés dans cette zone. Les FARDC mènent une opération de bouclage et de ratissage sur 25 kilomètres à l'Ouest et à l'Est de Bangadi. Les troupes de la Force de la MONUSCO conduisent des patrouilles intensives dans les régions vulnérables.

En Ituri, la situation sécuritaire demeure assez stable et sous contrôle grâce aux actions proactives menées sur le terrain par la Force de la MONUSCO et les FARDC.

L'opération conjointe menée par la Force de la MONUSCO et les FARDC dénommée « Rebel Hunt » (Chasse aux rebelles) lancée le 10 septembre 2011 est arrivée à son terme le 15 septembre 2011. Pendant cette opération, des combats ont opposé les FARDC aux miliciens du Front de Résistance Patriotique de l'Ituri (FRPI) au village Matalatala, situé à 4 kilomètres au Sud-ouest d'Aveba et dans la région d'Alumbi, située entre Djanda et Kpouma. Le résultat peut être qualifié de positif, car trois positions des miliciens ont été détruites dans le triangle Djanda-Kpouma-Matalatala ; trois miliciens tués ; deux armes AK-47, quelques munitions et documents récupérés.

Le 14 septembre 2011, une équipe médicale du contingent Bangladais de la Force de la MONUSCO a organisé une campagne médicale au profit des habitants de la localité de Sorodo, située à 10 kilomètre au Sud d'Aveba. Durant cette activité, cent soixante personnes souffrant de pathologies diverses ont bénéficié de consultations, traitements variés ; et reçu des médicaments à titre gracieux. La population de cette localité a exprimé sa satisfaction et sa gratitude à la MONUSCO.

Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2011, la réaction rapide d'une patrouille du poste opérationnel de la Force de la MONUSCO de l'aéroport de Bunia a déjoué une tentative de vol d'un cylindre d'hélicoptère, perpétrée par des individus non identifiées.

Au Nord-Kivu, la situation sécuritaire est volatile mais reste sous contrôle. Les différents groupes Mayi-Mayi et l'Alliance des Forces Démocratiques (ADF) sont toujours actifs dans la région. Les affrontements entre les éléments de l'Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS) et ceux des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) se poursuivent dans la région de Lukweti. Les FDLR continuent de consolider leur présenc