Conseil de sécurité à Kinshasa : «Notre visite a dépassé nos attentes».

Conseil de sécurité à Kinshasa : «Notre visite a dépassé nos attentes». Photo MONUSCO/Michael ALI

9 oct 2018

Conseil de sécurité à Kinshasa : «Notre visite a dépassé nos attentes».

Jean-Tobie OKALA

«Notre visite a dépassé nos attentes», a déclaré Veronica Cordova Sopria, Représentante permanente adjointe de la Bolivie auprès de l’ONU, à l’issue de la visite à Kinshasa d’une délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Kinshasa, le 08 octobre 2018 : La délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies qui a séjourné à Kinshasa, en RD Congo, du 5 au 7 octobre 2018, a quitté la Capitale congolaise dimanche en fin d’après-midi.

Cette délégation était conduite par trois co-présidents, à savoir :  Madame Veronica Cordova Sopria, Représentante permanente adjointe de la Bolivie auprès de l’ONU, l’Ambassadeur Job Obiang Esono Mbengono, Représentant permanent adjoint de la Guinée équatoriale auprès de l’ONU et l’Ambassadeur François Delattre, Représentant permanent de la France auprès de l’Organisation des Nations Unies.

A travers cette visite en RDC, le Conseil de Sécurité des Nations Unies avait « pour but d’entendre tous les acteurs, d’avoir un retour d’information afin de répondre, de coopérer et d’appuyer le peuple et le Gouvernement de la République démocratique du Congo », a déclaré Veronica Cordova Sopria de la Bolivie.

Et de fait, 48 heures durant, la délégation du Conseil de sécurité a rencontré les principaux acteurs du processus électoral congolais : Chef de l’Etat, Premier Ministre, Président de la Commission Nationale Electorale Indépendante (CENI), Majorité et Opposition politique, Société civile, Conférence Episcopale (CENCO), Société civile ou encore des femmes candidates aux prochaines élections.

On retiendra que pour les 15, il y a nécessité pour les acteurs politiques congolais à dialoguer pour un consensus autour de la machine à voter. La délégation a noté par ailleurs que toutes les parties prenantes au processus électoral sont déterminées à aller aux élections pour une première transition pacifique du pouvoir en RDC.

Il s’agit là d’une opportunité historique à saisir, selon François Delattre, Représentant permanent de la France auprès des Nations Unies. Quant à l’utilisation de la machine à voter qui divise les acteurs politiques congolais, la délégation du Conseil de sécurité a recommandé le dialogue entre toutes les parties prenantes. Cela, pour «créer un consensus le plus large possible …et renforcer encore une fois la crédibilité du scrutin».

Le conseil de sécurité a réitéré son engagement à appuyer le processus électoral : « Nous avons réaffirmé l’engagement du Conseil de sécurité envers le Gouvernement, le peuple de la RDC en faveur de la tenue d’élections inclusives, pacifiques et crédibles. Nous avons, une fois encore, appuyé le processus électoral tout en insistant sur la nécessité qu’il s’inscrit dans le cadre de respect de la Constitution, de l’Accord de la Saint-Sylvestre et de la loi électorale », a ainsi déclaré Veronica Cordova Sopria de la Bolivie.

Le conseil a recommandé le respect des libertés fondamentales pour l’expression des différentes sensibilités politiques. Car pour Veronica Cordova Sopria, « en tant que membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, notre rôle consiste à promouvoir et à maintenir la paix et la stabilité, d’où notre présence dans le pays ».

Dans le fond, la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU s’est félicitée « des progrès accomplis grâce aux mesures qui ont été prises, à l’engagement de chacun en faveur de la tenue d’élections pacifiques, crédibles, équitables et inclusives », et d’ajouter que le but de sa présence à Kinshasa était de « consolider ces acquis ».

Rappelons que la dernière visite du Conseil de sécurité en RDC remontait à novembre 2016 !