Des agents de la police congolaise sensibilisés contre l’usage de la torture en RDC

30 juin 2013

Des agents de la police congolaise sensibilisés contre l’usage de la torture en RDC

 

Kisangani, 26 juin 2013 - Un groupe d'officiers de police judiciaire venus de Lubuya-Béra, Baombi, Alibuku et du secteur PK 24, route Banalia, en province Orientale, ont pris part, ce mercredi 26 juin 2013, à une séance de sensibilisation sur la loi portant criminalisation de la torture en République démocratique du Congo. C'est la MONUSCO, la mission de l'ONU en RDC, qui a organisé cette activité au commissariat de Lubuya-Béra, à une vingtaine de kilomètres au Nord de la ville de Kisangani, dans le cadre de la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture.

Plus qu'une simple sensibilisation, cette rencontre a été celle d'une interpellation pour que ces agents de la Police nationale congolaise (PNC) chargés de l'application de la loi, ne deviennent pas des agents au-dessus de la loi qui infligent des traitements cruels, inhumains ou dégradants, de façon intentionnelle, aux personnes détenues dans les locaux de la police.

« On n'a pas besoin de torturer une personne placée en garde à vue pour instruire son dossier. Tout policier qui le fait engage sa responsabilité personnelle et sera poursuivi », a dit Monsieur Djabby, un des formateurs de la police MONUSCO basé à Kisangani.

La MONUSCO, à travers le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH) et sa police civile de Kisangani, a édifié ces officiers de la police judiciaire et quelques membres de l'administration publique présents à cette rencontre, sur l'historique de la journée, l'évolution de la lutte pour l'élimination de la torture en RDC et la loi nº 11/010 du 13 juillet 2011 portant criminalisation de la torture dans le pays.

Ces policiers ont aussi suivi avec intérêt la lecture des messages du Secrétaire général de l'ONU, Ban-Ki Moon, et de la Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l'Homme, Navy Pillay, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture.

Les participants à cette rencontre ont tous reconnu la nécessité de poursuivre, partout en RDC, la vulgarisation de la loi portant criminalisation de la torture, pour qu'on arrive à « zéro torture » à tous les niveaux de la vie publique.

Codjoe Houegniglo/ MONUSCO