Election présidentielle au Burundi: faible participation de la population

22 juil 2015

Election présidentielle au Burundi: faible participation de la population

Uvira/Bujumbura, le 21 juillet 2015 – Au Burundi, hier mardi 21 juillet, à l'occasion de l'élection présidentielle, Bujumbura la Capitale avait des allures de ville morte. Comme lors des dernières législatives et communales (29 juin 2015), c'est au compte-goutte que les électeurs se sont présentés aux différents de Bureaux de vote.

Outre l'appel au boycott de l'Opposition, la raison principale de ce peu d'engouement est d'ordre sécuritaire. Depuis plusieurs jours, des grenades et coups de feu sont régulièrement entendus dans les différents Quartiers de la Capitale. La veille du scrutin présidentiel, des habitants des Quarties Musaga, Cibitoke, Angaga ou Mutanga Nord contactés affirmaient avoir entendu « toute la nuit des coups de feu et des grenades.

Bujumbura, d'ordinaire si bruyante, ressemblait à un jour férié. Les quelques rares véhicules rencontrés sur les routes désertes sont celles de la Police nationale ou de l'armée.

Aucun journaliste à l'horizon non plus n’était visible. Il faut dire que depuis le début de la crise burundaise en avril 2015, la presse privée indépendante s’est faite rare ou est partie en exil. Seul l'Hebdomadaire IWACU (Chez Nous, en Kirundi), a pu résister aux nombreuses pressions des forces de l'ordre. Le rédacteur en chef et Vice-président de l'Observatoire des Medias burundais, Léandre Sikuyavuga, reconnait que « les conditions de travail sont devenues difficiles ».

Jean-Tobie Okala