En visite au Sud-Ubangui, Adolphe Lumanu invite les refugiés congolais à rentrer

21 juil 2011

En visite au Sud-Ubangui, Adolphe Lumanu invite les refugiés congolais à rentrer

Libenge, 20 juillet 2011 - Une forte délégation composée de représentants du Gouvernement congolais et des Nations Unies est arrivée mercredi, 20 juillet, à Gemena dans le district du Sud-Ubangui, province de l'Equateur. Conduite par le Vice-premier Ministre Adolphe Lumanu en charge de l'Intérieur, de la Sécurité et de l'Ordre public, la délégation d'une vingtaine de membres comprenait aux premières loges le Gouverneur de la province de l'Equateur, Jean-Claude Baende ; la Secrétaire permanente de la Commission nationale des Réfugiés, Berthe Ilunga Zinga ; le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et Coordonnateur humanitaire, Fidèle Sarassoro ; le Représentant régional de l'UNHCR, Mohamed Boukry ; l'Ambassadeur de Suisse au Congo, Linus Von Castelmur ; et les Représentants résidents de l'UNICEF et du PAM en RDC.

Cette mission s'inscrit dans le cadre de l'évaluation de la situation humanitaire et sécuritaire dans le district du Sud-

Ubangui qui fut le théâtre d'une insurrection armée entre 2009 et 2010, et avait causé la fuite de plusieurs dizaines de milliers de Congolais vers la République du Congo voisine. La question du retour de ces Congolais, ainsi que celle des déplacés internes était au premier plan des préoccupations de cette mission mixte qui a séjourné du 20 au 22 juillet dans le Sud-Ubangui.

Dès leur arrivée à Gemena en milieu de matinée, les membres de la délégation se sont reportés sur Libenge à 180 km au Sud-ouest du chef-lieu du district du Sud-Ubangui. Sur place, le Vice-premier Ministre s'est adressé aux retournés, les exhortant à servir d'ambassadeurs auprès de ceux et celles toujours restés en République de Congo. La paix est devenue une réalité aujourd'hui partout en Equateur et au Sud-Ubangui en particulier, a martelé le Vice-premier Ministre. Le processus électoral en cours est un motif de plus pour que ces Congolais rentrent pour y prendre part, a-t-il fait comprendre.

Les tracasseries que la Direction des Migrations et la Police congolaise font subir aux retournés et à la population en général, donnent du grain à moudre à ceux qui continuent de rester en République du Congo. A ce sujet, le Vice-premier Ministre a promis d'en faire rapport à sa hiérarchie une fois rentré à Kinshasa, pour que des mesures soient prises pour punir ceux qui se rendent coupables de tels actes.

La délégation s'est ensuite rendue à Dongo d'où elle rejoindra Betu, en République du Congo, le vendredi, 22 juillet. Betu est une ville où se sont réfugiés plusieurs dizaines de milliers de Congolais.

Jean-Tobie Okala/ MONUSCO