Equateur: La MONUSCO forme des policiers en prévision des élections

22 sep 2010

Equateur: La MONUSCO forme des policiers en prévision des élections

Mbandaka, 21 septembre 2010 - Pendant 10 jours, 75 policiers du Groupement Mobile d'Intervention de la Police nationale congolaise (PNC) vont être formés par la Police civile de la MONUSCO aux techniques modernes du maintien et du rétablissement de l'ordre public. Une formation qui entre dans le cadre de l'appui de la Mission à la réorganisation du Secteur de sécurité en République démocratique du Congo (RDC).

Le Centre Hewa Bora de la PNC à Mbandaka a servi de cadre au lancement de cette formation. La cérémonie était co-présidée par le Gouverneur de province et le Chef de Bureau par intérim de la MONUSCO/ Equateur. Etaient également présents des membres du Gouvernement provincial, du Comité provincial de sécurité, dont le général commandant de la 3ième Région militaire FARDC, l'Inspecteur provincial de la PNC, et le Maire de Mbandaka.

Les différentes interventions ont convergé sur la nécessité de réformer la PNC afin qu'elle devienne réellement, tel que l'a dit le Gouverneur Jean-Claude Baendé, « une police de proximité, complice de la population, une police qui ne va plus inspirer la peur », car a-t-il ajouté, « aujourd'hui, le sentiment que l'on a à l'approche d'un policier, c'est celui de peur et d'insécurité ». Il faut donc chasser ce sentiment, et l'un des moyens d'y parvenir reste la formation des policiers.

Le Gouverneur de province a alors remercié la MONUSCO qui, à travers cette formation, « va permettre au pays, et à l'Equateur en particulier, de se doter d'une police professionnelle, qui ne va plus piller et insécuriser la population ».

La satisfaction était aussi de mise chez l'Inspecteur provincial de la PNC, le général José A. Bakemo, qui, pour circonscrire le cadre d'appui de la MONUSCO, a rappelé qu'au cours de l'émission « Dialogue Entre Congolais » du 6 novembre 2009 sur Radio Okapi, il avait été interpellé par un auditeur qui avait eu ces mots, à propos de la crise qui venait d'éclater à Dongo: « Si on avait des policiers bien formés, ils n'auraient eu peur ni des Enyele, ni des fétiches de ces combattants ».

Pour le Général Bakemo, l'accompagnement de la MONUSCO sonnerait donc comme une réponse à « cet auditeur qui, malgré tout, avait mis le doigt là où ça fait mal: le manque de remise à niveau ou de formation des policiers congolais ». Et de conclure que: « Pour avoir une police de paix, il faut des policiers bien formés », et à l'approche des prochaines échéances électorales, « cette formation tombe à pic ».

De son coté, le chef de Bureau intérimaire de la MONUSCO/Equateur a rappelé que former des policiers faisait partie du mandat de la Mission dans la Résolution 1925 du Conseil de Sécurité; Résolution qui, pour Jean-Tobie Okala, prône, entre autres, la stabilisation et la consolidation de la paix à travers la reforme du Secteur de sécurité en RDC.

Il a été donc demandé à la MONUSCO d'appuyer la réforme de la police engagée par le Gouvernement congolais, mais également d'appuyer, en étroite collaboration avec d'autres partenaires internationaux, l'action que mène le Gouvernement pour renforcer l'autorité de l'État dans les territoires libérés des groupes armés; notamment grâce au déploiement d'une police nationale congolaise bien formée et bien équipée.