Equateur: Une marche pour le maintien de la MONUSCO à Gbadolite

18 nov 2010

Equateur: Une marche pour le maintien de la MONUSCO à Gbadolite

Mbandaka, 17 novembre 2010 - Après une rumeur faisant état de la fermeture imminente du sous-bureau de la Mission de l'ONU pour la Stabilisation en RD Congo (MONUSCO) à Gbadolite, quelque 3000 personnes, mobilisées par la Société civile, ont manifesté dans la ville pour demander que la MONUSCO « n'abandonne pas les populations à leur triste sort ». La marche s'est déroulée dans le calme, et un mémorandum a été remis aux autorités et à la Mission.

La forte pluie qui était tombée en matinée à Gbadolite, dans le Nord-Ubangui, n'a pas empêché les manifestants de marcher pacifiquement jusqu'au Quartier général du sous-bureau de la MONUSCO, afin de dire « NON au départ (imminent selon eux) de la MONUSCO » de ce district nord de l'Equateur.

A vélo, à pieds, en famille, les manifestants étaient décidés à faire entendre leurs revendications contenues dans un mémorandum remis aux autorités et à la Mission au terme de la manifestation. En clair, le message que le départ de la MONUSCO exposerait - de leur point de vue - la population à toutes sortes de menaces et de risques. Parmi les raisons invoquées, et convoyant l'inquiétude générale, la Société civile a relevé « l'absence quasi-totale d'agences du système des Nations Unies et d'organisations non gouvernementales à Gbadolite, les échéances électorales à venir, l'enclavement de Gbadolite et du Nord Ubangui » - qui ne sont à présent desservis que par les vols de la MONUSCO.

Le responsable de l'Information publique de la MONUSCO à l'Equateur a indiqué à la presse locale qu'il s'agissait d'une « information erronée, partie d'une rumeur circulant à Mbandaka et à Gbadolite ces derniers jours ». Jean-Tobie Okala a ajouté que le site de la MONUSCO à Gbadolite n'était pour l'instant concerné que par le redéploiement des observateurs militaires, les seuls effectifs qui doivent retourner à Mbandaka.

Il n'est donc pas question aujourd'hui de fermer le sous-bureau de Gbadolite, qui continue de rester opérationnel avec un détachement de contingent ghanéen et du personnel civil.