Il faut protéger les ressources du parc de Kahuzi Biega

19 fév 2011

Il faut protéger les ressources du parc de Kahuzi Biega

Bukavu, 16 février 2011 - A Bakavu, des experts nationaux et internationaux de l'environnement et des représentants de l'autorité publique nationale se sont réunis du 14 au 16 février 2011 pour réfléchir sur la menace d'extinction des grands primates du Parc national de Kahuzi Biega au Sud Kivu. Estimé à 10 000 il y a une dizaine d'années, le nombre de ces primates est passé aujourd'hui à environ 1 000.

L'atelier initié par l'Institut national pour la Conservation de la Nature, en collaboration avec le Ministère de l'Environnement, l'Institut Jane Goodall, la Société zoologique de Francfort et Arciss Foundation, a été motivé par le constat d'une forte diminution du nombre de cette espèce de grands singes unique en son genre.

L'exploitation illégale des aires du parc pour cultiver des champs, l'abatage d'arbres pour la fabrication du charbon, le braconnage et surtout l'exploitation minière ont été identifiés comme étant la cause principale de cette menace sur les gorilles de montagnes et de plaines qu'abrite ce site inscrit au patrimoine mondial. Le parc a une superficie d'environ 6 000 km2.

Pour Radar B. Nishuli, chargé de la surveillance du parc, la décision prise en septembre 2010 par le président de la République de suspendre l'exploitation illégale des ressources naturelles est salutaire pour ces grands primates, car elle permettra à court et à long terme de ralentir la vitesse, voire d'éviter le scénario catastrophe d'extinction de ces animaux.

Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a demandé à la MONUSCO de soutenir les autorités congolaises dans la lutte contre l'exploitation illégale des ressources naturelles. Dans ce cadre, en avril 2010, les Casques bleus ont permis d'évacuer des bébés gorilles orphelins de Goma à Kasugho, dans une réserve naturelle protégée de la forêt de Tanya.

A l'issue de l'atelier, les participants ont abouti à un plan d'action qui recommande, entre autres, la poursuite des efforts actuels de conservation et de la collecte des données sur tout le périmètre concerné du parc, et la recherche de fonds pour réussir le pari de la sauvegarde de ce patrimoine mondial.

Alain Likota / MONUSCO

Biliaminou Alao / MONUSCO