Journée de la femme : hommes et femmes appelés à se soutenir pour une société plus juste

Journée de la femme : hommes et femmes appelés à se soutenir pour une société plus juste. Photo MONUSCO/Alain LIKOTA

4 mar 2019

Journée de la femme : hommes et femmes appelés à se soutenir pour une société plus juste

Alain LIKOTA

Samedi, le 2 mars 2019 - A Bukavu, la section Genre de la MONUSCO a bouclé une série d’activités en prélude de la Journée du 8 mars, journée et mois consacrés à la lutte pour les droits des femmes, y compris la réduction des inégalités entre hommes et femmes. 

Vernissage sur la masculinité positive avec une exposition de photos des pères suédois ; forces de sécurité, la paix et la promotion de l’égalité entre hommes et femmes, analyse de la participation des femmes au processus électoraux de 2018 en RDC, concert avec un champion de la masculinité positive, ce sont des thèmes et des activités auxquels s’est consacrée la section Genre de la MONUSCO à l’Institut Français de Bukavu, du 26 février au 2 mars 2019.

C’est à l’intention des journalistes, des étudiants, des enseignants, des membres de la société et les policiers que les rencontres ont été organisées, en partenariat avec Svenska Institute, à travers l’ambassade de Suède en République Démocratique du Congo (RDC), l’ONG Living Peace. Elles ont impliqué quelques champions congolais de la masculinité positive en RDC, la PNC ainsi que l’Observatoire de la parité en RDC.

Selon Helen Holm, chargée d’affaires de l’Ambassade de Suède, qui prenait part à l’activité, « la question de l’égalité de Genre ainsi que de la masculinité positive est une question prioritaire pour la Suède et sa politique étrangère féministe. »

Helen Holm est convaincue qu’une attention particulière doit être accordée aux groupes qui, jusqu’ici, n’étaient que marginalement impliqués au niveau de base dans la lutte contre l’inégalité entre les sexes. Elle a ajouté que « tous les individus, quel que soit leur sexe, doivent être encouragés à se considérer comme fournisseurs de soins et de services financiers et être soutenus dans ces deux rôles. »

C’est dans cette optique qu’était organisé le vernissage mardi 26 février dernier. Selon les organisateurs, l’objectif en était d’encourager le débat autour des rôles que peuvent et doivent jouer les hommes en tant que pères et partenaires égaux des femmes. Aussi, honneur a-t-il été fait à des pères suédois ainsi que des hommes congolais vivant une masculinité positive et non discriminatoire, partageant les responsabilités et respectant les femmes. Tout cela, pour inspirer d’autres hommes.

Donnant l’exemple de son pays en matière de Genre, Helen Holm, la chargée d’affaires de l’ambassade de Suède en RD Congo, a fait savoir que « environ 50% de nos députés nationaux sont des femmes, et que 50 % des étudiants à l’université en Suède sont des femmes. »

Le Riksdag, le parlement suédois, compte 349 membres. En revanche, selon le Rapport final de l’Observatoire de la parité sur l’implication de la femme dans les élections du 30 décembre 2018,  seules 50 femmes ont été élus parmi les 485 députés nationaux, soit 10,3%. Un pourcentage qui ne changera pas de façon significative lorsque les 15 autres députés restants seront élus dans les zones où les élections législatives doivent encore être organisées.

Lors de cette activité organisée par la Section Genre, Mohamed Elhacin des Affaires Politiques de la MONUSCO Sud-Kivu a indiqué :

« l’égalité des sexes est une question qui est au cœur des Nations Unies ».

Il a renchéri que, « pour les Nations Unies, l’égalité entre les hommes et les femmes est le moteur d’une société plus coopérative, harmonieuse et pacifique. »

Il est à espérer, comme l’a souligné Mohamed Elhacin, que les efforts pour les droits des femmes puissent aider à consolider le partenariat hommes-femmes, réduire les violences basées sur le Genre et conduire à une société plus juste à l’égard des femmes.