La MONUSCO soutient un retour au calme à Kamako

La MONUSCO soutient un retour au calme à Kamako. Photo MONUSCO/Laurent Sam OUSSOU

3 mar 2019

La MONUSCO soutient un retour au calme à Kamako

Laurent Sam OUSSOU

 

Kamako, le 1er mars 2019 - La MONUSCO a mené à Kamako, dans le Kasaï, une mission de pacification du 1er au 3 Mars afin d'interagir avec les principaux acteurs autour d'incidents survenus dans cette zone le 24 février dernier, pour un retour au calme durable.

 

Déjà, le 26 Février, une délégation de la MONUSCO avait accompagné le Gouverneur du Kasaï et d’autres autorités locales sur place pour rencontrer des chefs traditionnels et des représentants des communautés pour porter un message d’apaisement.

 

En effet, la ville de Kamako, dans la province du Kasaï a été secouée le 24 février 2019 par des affrontements entre d’anciens membres de la milice Kamuina Nsapu (majoritairement de la communauté Luba) et des soldats des FARDC.

 

Suite à ces incidents, qui ont occasionnés des morts et des blessés et la présomption de la communauté Luba d’être attaquée par les communautés Tetela et Tshokwe soutenus selon eux par les FARDC ; les troupes onusiennes à Kamako ont établi un périmètre de sécurité pour protéger la population locale ayant pris refuge aux alentours de la base opérationnelle temporaire de Kamako. 

 

Cinq-cents à six-cents personnes sont allées se réfugier devant le camp de la MONUSCO et vingt-six ex-miliciens dont des enfants à l’intérieur du camp.

 

Face à ces incidents de nature à relancer les tensions interethniques entre Luba et Tetela/Tshokwe et avec les FARDC et la PNC à Kamako perçu par les Luba comme leur étant hostile ; cette mission de deux jours qu’effectue la MONUSCO pour rencontrer toutes ces composantes à Kamako  va renforcer les capacités des mécanismes d'alerte rapide et de protection des civils (CAN et LPC) ; Examiner et résoudre la situation des membres de la milice Kamuina Nsapu restant sous la protection de la Force de la MONUSCO à Kamako et faciliter les séances de sensibilisation et de médiation avec divers acteurs/groupes, y compris des représentants locaux de l'Etat et des commandants des services de sécurité, des chefs coutumiers et d'autres leaders communautaires, des représentants de la société civile et des communautés en général afin de créer un environnement protecteur pour tous.