Des volailles et du matériel aratoire pour l'autonomie d'ex-miliciens et de femmes victimes de violences

Des volailles et du matériel aratoire pour l'autonomier d'ex-miliciens et de femmes victimes de violences. Photo MONUSCO/Laurent Sam OUSSOU

7 mar 2019

Des volailles et du matériel aratoire pour l'autonomie d'ex-miliciens et de femmes victimes de violences

Joël BOFENGO

Kananga, le 07 mars 2019 - Katoka, l’une des communes de Kananga les plus touchées lors des violences de 2016 et 2017 au Kasaï, bénéficie d’un projet financé par la MONUSCO via sa section DDRRR.

C’est un projet de réinsertion qui vise l’autonomie d'ex-miliciens et de femmes, lourdement impactées par les dernières violences issues de l’insurrection de la milice Kamuina Nsapu.

Ce sont au total 300 personnes qui ont reçu ce mercredi 6 mars dans la matinée des semences agricoles, du matériel aratoire, des lapins et des volailles.

Une dotation qui doit leur permettre de se lancer dans des activités génératrices de revenus notamment l’élevage ou les cultures maraichères.

Marlene Ndelela, coordinatrice de l’ONG « Cri des peuples opprimés » qui exécute le projet, fait remarquer que les violences ont beaucoup appauvri les populations civiles. Plusieurs ménages ont perdu leurs principales sources de revenus.

Ce projet est censé permettre à ces ménages de se lancer dans des activités qui doivent leur permettre de s’autonomiser. Pour y arriver, les 300 bénéficiaires ont été formés avant de recevoir les kits liés à leur formation.

« Le projet a commencé depuis le mois de Décembre 2018. Nous avons commencé par la formation sur la comptabilité élémentaire, la maitrise de l’épargne, la tenue de la caisse, l’élevage de volailles, la culture maraichère », explique Marlene Ndelela.

Pour la responsable de l’ONG « Cri des peuples opprimés », le but du projet n’est pas d’aider des individus mais plutôt soutenir des ménages qui vont désormais bénéficier d’activités rémunératrices.

Chaque bénéficiaire a choisi l’activité dans laquelle il veut évoluer.

Ancienne enseignante, Rebecca Mutanga a voulu se lancer dans l’élevage. Elle a reçu trois lapins.

« J’ai déjà quelques expériences dans ce domaine », confie cette dame qui ne cache pas sa joie. 

Optimiste, Rebecca Mutanga se donne l’objectif d’avoir une dizaine de lapins dans les prochains mois.

Et c’est bien cela l’objectif de ce projet : permettre aux bénéficiaires d’entrer dans une spirale positive de production pour finalement devenir autonomes.

Des évaluations seront effectuées pour suivre l’évolution du travail de chaque bénéficiaire.

Le coût du projet est estimé à plus de 90 000 dollars américains.