Kisangani, 20 août 2011 – La communauté humanitaire de la province Orientale, a célébré ce 19 août à Kisangani, la Journée de l'Aide alimentaire. Plusieurs organisations humanitaires et agences des Nations Unies, au premier plan desquelles le Bureau de Coordination des Affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), ont exposé leurs réalisations dans des stands montés pour l'occasion.

La situation humanitaire en province Orientale est caractérisée par des exactions de toute nature perpétrées par des groupes armés non identifiés ou apparentés à l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA), notamment dans les districts du Bas et Haut Uelé, ainsi que par des épidémies, en l'occurence le cholera.

Selon Pierre-José Bonyoma, Chef du sous-Bureau OCHA à Kisangani, en plus de la malaria qui sévit dans les zones de santé de Basoko et Yahuma, le choléra y fait également rage. Ainsi, du début de cette année à fin juillet, 494 cas ont été décellés dont 29 décès. Pour la première semaine d'août, OCHA enregistre déjà 12 décès.

Dans le cadre de son assistance aux populations locales, le CICR vient de réhabiliter entièrement l'hôpital général de référence d'Opienge, dans le territoire de Bafwansede. Une des difficultés majeures auxquelles se trouve souvent confronté le personnel de cette ONG internationale est l'accès aux populations en raison de leur enclavement. « Il y a quelques mois, le CICR a mis à profit 1000 vélos communément appelé 'Toleka' pour acheminer 40 tonnes de vivres et non vivres sur 110 km entre, Bafwasende et Opienge, à quelque 4000 familles déplacées d'Opienge », témoigne Arnaud de Baecque, Chef de la sous-délégation CICR de Kisangani.

Le conseiller juridique et humanitaire du ministre provincial des Affaires humanitaires, Pétillon Muyambi, a exprimé, au nom du gouvernement provincial, sa gratitude à l'ensemble de la communauté humanitaire pour ses efforts en faveur des populations vulnérables suite notamment aux conflits armés et aux épidémies.

La province Orientale compte actuellement plus de 4000 personnes déplacées qui ne dépendent que de l'aide humanitaire.

Dorcas Kanku, Radio Okapi/ MONUSCO