L’ONU et les femmes des médias écrits réfléchissent sur les enjeux des NTIC

L’ONU et les femmes des médias écrits réfléchissent sur les enjeux des NTIC. Photo MONUSCO/David Fundi

24 juil 2019

L’ONU et les femmes des médias écrits réfléchissent sur les enjeux des NTIC

David Fundi

Kinshasa, le 22 juillet 2019 – L’Association congolaise des femmes journalistes de la presse écrite (ACOFEPE) a organisé vendredi 19 juillet une conférence-débat sur la portée de nouvelles technologies de l’information et de la communication dans la pratique de la presse écrite et la presse en ligne en RDC.

Avec l’accompagnement technique et logistique de la Division de la Communication stratégique et de l’Information publique de la MONUSCO en rapport avec le mandat de renforcement des institutions, et la collaboration de l’UNESCO, cette activité a été réalisée en marge de la journée de la presse congolaise, célébrée le 3 juillet de chaque année.

Placée sous le thème « Les nouvelles technologies de l’information et de la communication : enjeux, défis et perspectives », elle a eu lieu à l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC), devant un parterre de professeurs, professionnels de médias, étudiants et d’autres nombreux invités intéressés par le sujet des échanges.

Plusieurs orateurs ont analysé les différents aspects du débat, notamment l’histoire de la presse écrite. Parlant de l’exigence de la presse imprimée, Achile Ekele wa Ekele, chef des travaux à l’IFASIC, a mis l’accent sur les étapes historiques et l’évolution de la presse écrite, ainsi que sa place dans les médias d’information en ligne.

Reconnue depuis les temps anciens, la presse imprimée a bien précédé l’avènement de nouvelles technologies de l’information et de la communication, aujourd’hui en pleine évolution. M. Ekele a fait la distinction entre les journaux sur papier, qui selon lui, se consacrent au traitement de l’intégralité de l’information, par rapport à la presse en ligne, dont la nuance générale se trouve dans la présentation de l’exclusivité de l’information, et ce, en temps réel. « Mais pour autant, a estimé l’orateur, la presse imprimée ne disparaîtra jamais. »

Deux presses complémentaires

Une autre oratrice, Maguy Mbuku, Directrice générale du média en ligne ‘’POURELLE.INFO’’, a abordé dans le même sens, soulignant « qu’une presse en ligne est tout aussi bien une agence d’information comme la presse écrite. C’est une presse organisée avec un conseil de rédaction, alimentée par des sources, vérifiant l’information et la traitant de manière impartiale. »

Pour les deux presses également, leurs sources de financement reposent principalement sur la publicité. Il n’existe aucune dualité entre les deux, car même les grands médias d’aujourd’hui, la presse écrite ou audiovisuelle, nationaux ou fonctionnant à l’étranger, sont en ligne. Il y a par conséquent une complémentarité entre les deux, autrement dit les deux catégories de médias se complètent.

L’oratrice s’est, cependant, dite préoccupée par l’existence des ‘’fake news’’ ou fausses nouvelles propagées à travers les médias sociaux, Pour les combattre (ces fausses nouvelles), elle a suggéré aux journalistes de chercher toujours la bonne information. Elle a, pour ainsi dire, appelé à l’implication de l’Etat congolais en promulguant une loi régulant les médias en ligne.

Selon la présidente de l’ACOFEPE, Grâce Ngyke Kangundu, « l'objet de l’organisation de cette conférence-débat dans une école de journalisme c’est de sensibiliser les étudiants à une bonne écriture journalistique et d’encourager les étudiantes à intégrer abondamment la presse écrite, à l’instar de Lutay Kanza, la première journaliste femme en RDC, car dans ce média, la présence féminine est faible, y compris dans les postes de responsabilité.»