La MONUSCO consulte les leaders communautaires de Pweto sur les conflits Twa et Bantu

La MONUSCO consulte les leaders communautaires de Pweto sur les conflits Twa et Bantu. Photo MONUSCO/Carine TOPE

10 avr 2018

La MONUSCO consulte les leaders communautaires de Pweto sur les conflits Twa et Bantu

Carine TOPE

Pweto, le 05 avril 2018 – La section des affaires civiles de la MONUSCO (CAS), en collaboration avec les sections Affaires politiques, Appui à la justice, Police MONUSCO (UNPOL) et Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), a organisé des consultations avec les leaders communautaires de Pweto, dans le Haut-Katanga, au sujet du conflit entre les communautés Twa et Bantu.

Au total 59 personnes, dont 9 femmes, ont pris à ces consultations. Il s'agit des représentants de l'autorité administrative et coutumière locale, des représentants des partis politiques, des représentants des organisations de la société civile, des responsables des écoles et des structures de santé, des représentants des confessions religieuses, etc.

Cette activité s'inscrit dans la série des activités que va mener CAS dans le territoire de Pweto. Elle avait pour objectif d'échanger avec ces leaders locaux afin d'avoir une compréhension commune du conflit Twa-Bantu et d'assurer une implication de ces acteurs dans le processus de sa résolution. 

A cet effet, les sections de la MONUSCO ont organisé des travaux en groupe sur la situation sécuritaire globale dans le territoire de Pweto, tout en dégageant les actions à mener. Ensuite, avec les participants à es consultations, elles ont relevé les obstacles pour un processus électoral apaisé ainsi que les actions pour une cohabitation pacifique entre les communautés à Pweto.

Parmi les obstacles à la paix dans cette entité, les représentants des deux communautés en conflit ont parlé de la persistance des groupes armés/milices/forces d'autodéfense populaire, les harcèlements dont la population est victime de la part des militaires FARDC et des membres des milices, dont KALENGE, la persistance du conflit Twa-Bantu, l'absence dans certains endroits de l'autorité de l'Etat, la non application intégrale de l’accord du 31 décembre 2016, l’instrumentalisation des forces de sécurité par le pouvoir en place, ainsi que le projet d’utilisation, par la Commission électorale indépendante (Ceni) de la machine à voter au cours des prochaines élections.

Par rapport aux actions à mener, notamment pour une bonne cohabitation entre les communautés, ils ont cité la sensibilisation continue pour la reddition des milices, la sensibilisation des représentants des membres de ces deux communautés, l’organisation des dialogues, des forums de paix et de réconciliation, le renforcement des capacités de la société civile locale sur la question de gestion et de transformation des conflits, la création des noyaux de paix dans les différents groupements, l’appui au rétablissement de l’autorité de l’Etat, la lutte contre le chômage des jeunes, la lutte contre l’impunité, etc.

Les participants ainsi que les autorités provinciales et locales ont remercié la MONUSCO pour cette initiative qui vient renforcer les efforts du gouvernement en vue d’une bonne cohabitation des peuples dans ce territoire. 

Par ailleurs, ils ont notamment souhaité que la MONUSCO organise un atelier de renforcement des capacités et soutienne les acteurs formés en vue de mettre en place un mécanisme de dialogue entre les deux communautés.