Goma, 29 mai 2012 - Plus de 200 personnes, venant de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), de la société civile, de la police nationale congolaise, des acteurs politiques et économiques, ainsi qu'un grand nombre de journalistes, se sont retrouvées jeudi 24 mai à Goma pour un partage d'informations sur la situation de conflits armés que traverse actuellement la province du Nord Kivu.

Dans son mot d'ouverture, le président de la société civile, Thomas d'Acquin Muiti, a expliqué aux participants que « ce café de presse avait pour but de renforcer la cohésion sociale et d'échanger sur les questions de paix et de sécurité hors de toute manipulation ». Insistant sur le rôle néfaste des rumeurs qui de manière pernicieuse, désinforme et conduit à la division de la communauté locale, le président de la société civile a insisté sur la nécessité de rétablir la confiance mutuelle et de partager les bonnes informations sur les questions économiques, politiques et sécuritaires.
Intervenant à son tour, la cheffe de bureau de la MONUSCO au Nord Kivu, Hiroute Guèbre Sélassié, a souligné que la rumeur et la suspicion démobilisent la population.

La cheffe de bureau a expliqué aux participants l'importance « d'échanger sur les faits en résistant aux théories de conspiration, d'avoir un échange franc et objectif sur tout ce qui touche cette province ».

Madame Guèbre Sélassié leur a également rappelé le rôle de la MONUSCO : « Il y a une incompréhension des responsabilités de la MONUSCO et du rôle du gouvernement congolais. Il faut clarifier le rôle de la MONUSCO, vous savez la protection et la sécurité reviennent au gouvernement congolais, mais il s'avère que celui-ci avait besoin d'appui pour que les risques de violences soient diminuées ».

Les participants ont pour leur part reconnu la nécessité d'avoir de telles séances d'explication afin de mieux comprendre le rôle de la MONUSCO et celui du gouvernement.

Clara Padovan/ MONUSCO