La MONUSCO forme des agents PNC pour réduire les accidents de circulation à Kananga

La MONUSCO forme des agents PNC pour réduire les accidents de circulation à Kananga. Photo MONUSCO/Laurent Sam OUSSOU

13 juil 2020

La MONUSCO forme des agents PNC pour réduire les accidents de circulation à Kananga

Laurent Sam OUSSOU

Une quarantaine d’agents de la PNC affectés à la circulation routière, parmi lesquels 9 femmes, ont suivi du 6 au 11 Juillet 2020, à Kananga, dans le Kasaï-Central, une mise à jour sur le Code de la route.

Cette formation de 5 jours portait notamment sur :

  • les infractions au Code de la route en RDC ;
  • les pièces afférentes aux engins et à leur conducteur à vérifier lors d’un contrôle ;
  • les formes et catégories de signaux routiers ;
  • les premiers gestes de secours en cas d’accident de la route, ou encore ;
  • la mission et l’attitude d’un agent de police de circulation routière.

A Kananga, trois personnes ont été grièvement blessées dans un accident de circulation, survenu le 11 mai 2020, en commune de Katoka.

Le commandant Pontien Kalamba de la Police de Circulation Routière, en charge des accidents, avait attribué ce énième drame au non-respect du Code de la route.

Ainsi, selon Sonia Melki, cheffe secteur de la Police des Nations unies à Kananga, cette formation vise à renforcer les capacités de base de ces policiers tout en mettant l’accent sur les droits de l’homme.

«C’est sûr, il y a la base. Mais on essaie de renforcer cette base. Il y a aussi un constat : à travers les contacts avec les motos taxis sur le terrain, par le monitoring de la circulation, nous avons noté qu’il y a quelques difficultés. Ce n’est pas pour dire qu’il y a défaillance. On veut qu’ils deviennent une police qui exécute ses activités tout en respectant le Code de la route, les droits de l’homme, les droits des piétons ou bien des personnes en circulation», a-t-elle expliqué.

Des experts de la Police de la MONUSCO sont par ailleurs engagés sur le terrain afin de faire des exercices pratiques avec les policiers congolais, dans l’objectif de «leur montrer les signes de régulation de la circulation : comment se comporter en cas d’infractions. Si on arrête quelqu’un, quel est le droit de cette personne ; et comment réagir avec cette personne tout en préservant ses droits», a-t-elle ajouté.

Pour Timothée Tshisekedi, un des apprenants, cette formation lui a permis, entre autres, de mieux comprendre, par exemple, le rôle de l’aide régulateur dans la gestion de la circulation.

«Nous avons trouvé que, dans ce que nous avons l’habitude de faire, il y a des petites erreurs que nous commettons sur la voie publique et cette fois-ci, avec notre partenaire UNPOL, nous sommes arrivés à corriger ces erreurs-là à partir des aides régulateurs et aussi ce que le régulateur principal fait sur la voie, n’était pas toujours normal. Il y a eu de petites erreurs qu’on a corrigé. Par exemple l’aide régulateur ne montrait pas exactement la direction qu’il fallait prendre aux usagers de la route quand le régulateur principal a déjà ouvert la voie publique ou soit la voie principale », a-t-il dit.

Selon Hendric Kabasele, le directeur provincial de la Commission Nationale de Prévention Routière au Kasaï-Central, environ 423 personnes ont péri dans les accidents de circulation routière, en 2019, essentiellement dus à la non-maitrise du nouveau code de la route de la part des conducteurs.