Goma, le 24 juillet 2015: La célébration de la Journée de l’Enfant Africain, le 16 juin dernier, avait donné suite à un mois d’activisme pour la protection de l’enfant, initié par la MONUSCO, avec la contribution de l’UNICEF et d'ONG partenaires. Câe cycle vient de s’achever par une journée de sensibilisation et d’activités culturelles organisée par la Section Protection de l’Enfant et le Service de Lutte anti-mines de la MONUSCO (UNMAS).

La journée a été placée sous le signe du refus de la violence faite aux enfants, en particulier aux filles, par leur incorporation dans les groupes armés et autres violations graves de leurs droits, mais aussi par le danger que représentent les mines anti personnelles et les restes explosifs de guerre qui continuent d’endeuiller les familles.

Le 18 juin dernier, le Conseil de Sécurité avait adopté sa 11ème Résolution sur les enfants et les conflits armés, prouvant ainsi la priorité accordée aux enfants victimes de guerre dans l’Agenda des Nations-Unies, et pour nous demander d’accentuer les efforts dans l’avènement d’un environnement plus protecteur des enfants.

Des progrès significatifs ont été réalisés par le Gouvernement de la RDC dans la lutte contre le recrutement des enfants par les groupes rebelles, avec l’appui déterminant de la MONUSCO en matière de protection. Tous les jours, des dizaines d’enfants associés aux forces négatives s’échappent et se réfugient dans les camps militaires de la MONUSCO, étant parfois poursuivis jusqu'aux abords des camps. Grace à nos militaires, des opérations de secours sont organisées pour récupérer des enfants dans des zones très reculées. « Avec la MONUSCO, ils se sentent en sécurité en attendant leur remise aux structures de protection » a assuré Carline Allen, la responsable de la Section Protection de l’Enfant-Goma.

C’est aussi le sens de l’appel lancé par la Ministre du Genre, Famille, Enfant et Culture du Nord Kivu, Adèle Bazizane Maheshe, qui a demandé à chacun de jouer pleinement son rôle dans la prévention et la protection des victimes, de continuer de surveiller et de dénoncer les violations de façon à ce que les coupables soient poursuivis et traduits en justice. « Les enfants, nous vous prions de refuser les appels des groupes armés » a-t-elle conclu « nous avons besoin de vous pour développer l’humanité ».

Fathya Waberi

Photos: Alain Kyalemaninwa Wandimoyi