La MONUSCO outille ses partenaires en matière de protection de l’enfant, en Ituri

La MONUSCO outille ses partenaires en matière de protection de l’enfant, en Ituri
10 juil 2017

La MONUSCO outille ses partenaires en matière de protection de l’enfant, en Ituri

Bunia, 10Juil.-17 : Du 5 au 6 Juillet 2017, la section protection de l’enfant de la MONUSCO à Bunia conjointement avec le GTTC (Groupes de Travail Techniques conjoint MONUSCO-GoDRC) a organisé un atelier dans la salle de conférence du quartier général de la MONUSCO à Bunia.

Cet atelier de deux jours vise à vulgariser les standards opérationnels de l’évaluation de l’âge pour la prévention et la lutte contre le recrutement et l‘utilisation des enfants dans les forces et groupes armés.

Les 57 participants dont 12 femmes étaient constitués par les officiers des FARDC, de la PNC et d’ autres corps assimilés ainsi que les structures de protection de l’enfant nationales et internationales ou étatiques qui œuvrent dans le cadre de la prise en charge des enfants affectés par les conflits armés comme par exemple le Ministère du genre femme, famille et enfant, l’association DIVAS, le tribunal pour enfants.

Dans une dynamique du donner et du recevoir chaque participant a appris et échangés sur les expériences des uns et des autres autour des standards opérationnels de l’évaluation de l’âge, le thème principal de l’atelier.

Comme l’a fait remarquer Assuie Celestine, Responsable de la section protection de l’enfant pour la MONUSCO en Ituri, «il y a eu un défaut de détermination de l’âge qui devait en principe se faire à travers les actes de naissances ou autre documents officiels mais pour la plupart des enfants qui sortent des groupes armés par exemple, il y a des difficultés pour établir leur âge ou leur minorité.»

Malheureusement comme l’on noté les participants, les méthodes archaïques comme les attouchements ou le comptage des dents et autres qui étaient utilisées allaient parfois à l’encontre de la dignité des enfants. Ces méthodes entamaient plus ou moins la dignité de ces enfants. Et donc «il y a nécessité d’établir des principes qui sont respectueux de la dignité, de la confidentialité et de la personnalité de ces enfants-là et également de leurs droits » comme l’a dit Celestine pour cadrer l’atelier.

Ainsi, les participants ont passé en revue dans le cadre de l’intérêt supérieur de l’enfant,  les principes de base en matière de l’évaluation de l’âge dont le bénéfice du doute ; la non-discrimination, la participation et le consentement éclairé de la personne qui est concernée et le respect de sa dignité, de son intégrité physique et mentale. 

A la fin de l’atelier les participants ont été outillés comme l’a fait remarquer Etienne Ege, Ministre provincial de l’intérieur lors d’une interview, sur les principes qui ont été édités dans le cadre du standard opérationnel notamment  l’évaluation physique, l’évaluation à travers des interviews et l’évaluation médicale
Selon Ege, «il faut mettre en œuvre ces standards opérationnels afin d’harmoniser les méthodes d’évaluation de l’âge surtout des enfants qui sortent des forces et groupes armés pour se conformer le plus possible à la feuille de route du plan d’action national pour la prévention et la lutte contre le recrutement et l‘utilisation des enfants dans les forces et groupes armés. »

Le Gouvernement congolais a été listé dans le cas du recrutement et l’utilisation d’enfants et dans le cadre des violences sexuelles. En Ituri, plus d’une centaine de cas de violation grave du droit de l’enfant ont été documentés par la MONUSCO au premier semestre 2017.


Laurent Sam OUSSOU