La Monusco réhabilite le tronçon routier entre le Burundi et la RDC à Uvira

La Monusco réhabilite le tronçon routier entre le Burundi et la RDC à Uvira

7 mar 2017

La Monusco réhabilite le tronçon routier entre le Burundi et la RDC à Uvira

Uvira, le 7 mars 2017 - Les travaux ont été officiellement lancés ce mardi matin par le Chef du Sous-bureau de la Monusco-Uvira et l’Administrateur de Territoire. Ils vont durer 50 jours ouvrages et seront entièrement financés sur fonds propres de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC, Monusco. Le tronçon routier qui relie le Burundi à la République démocratique du Congo au départ du Rond-point de Kavimvira à Uvira au Sud-Kivu ne fait à peine que 6 kilomètres. Mais son état de délabrement très avancé fait que pour parcourir cette courte distance en voiture ou moto, les usagers mettent parfois 30 minutes ! Plus, en cas de pluie… Une éternité, surtout pour des cas d’urgence ou pour les nombreux opérateurs économiques qui l’empruntent quotidiennement. Car cette route revêt une importance socio-économique vitale pour les deux pays. Le poste frontalier de Kavimvira reste un des plus importants pour les Douanes et les Services d’Immigration des deux pays ; les échanges entre la RDC et le Burundi se portent très bien ; chaque jour, ce sont des milliers de personnes qui traversent la frontière pour se rendre de part et d’autre : pour le commerce, les soins de santé, les études, des travaux champêtres, la construction… Mais au fil des années, cette route était en passe de devenir un véritable frein aux échanges transfrontaliers.

De temps en temps, quelques jeunes de la Cité d’Uvira y occupaient leur temps « pour ne pas tomber aux mains des groupes armés » comme le déclare l’un d’eux ; avec de la terre ou du sable, houes et pioches, ils essayaient de remblayer les innombrables trous qui jonchent cette route, moyennant quelques billets ou pièces d’argent payés par certains usagers. Mais à la première pluie tombée, ce travail disparaissait ! Face à cette situation et dans le « souci de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations et de nous tous qui empruntons cette route », affirme le Chef du Sous-bureau de la Monusco-Uvira Ould Mohamed Elhacen, la Mission des Nations Unies a décidé de réhabiliter ce tronçon routier. « Si la route ne sera pas asphaltée, au moins, nous allons la rendre praticable et viable, permettant ainsi d’augmenter le flux des échanges entre le Burundi et la RDC », conclut Ould Mohamed Elhacen.
Signalons que c’est la Compagnie des Ingénieurs chinois de la Monusco qui assure ces travaux de réhabilitation, sous la supervision de l’Office des Routes congolais.

Jean-Tobie Okala

Photos : Monusco Uvira