La Monusco réhabilite une portion de la route Kasenyi-Bunia en Ituri

La Monusco réhabilite une portion de la route Kasenyi-Bunia en Ituri. Photo MONUSCO/Martial KIZA Byamungu

13 jan 2020

La Monusco réhabilite une portion de la route Kasenyi-Bunia en Ituri

Jean-Tobie Okala & Martial KIZA BYAMUNGU

Bunia, le 13 janvier 2020 – Onze petits kilomètres, mais qui constituent un véritable calvaire pour les usagers de cette partie de la route Kasenyi-Bunia dans le Territoire d’Irumu en Ituri. Il y a deux semaines, à la suite de la sortie de son lit de la rivière Kisege, cette route avait été rendue impraticable à la circulation, causant ainsi de nombreux dommages humains, sociaux et économiques aux populations locales, sans parler des conséquences sur le plan sécuritaire.

Grace à l’intervention de la Monusco à travers le génie militaire de son contingent népalais, elle est redevenue praticable, mais de manière temporaire. Car le gros-œuvre (sa réhabilitation) est toujours en cours de réalisation, toujours par la Monusco.

La Mission des Nations Unies dont la Cheffe du Bureau de Bunia s’est rendue sur place le samedi 11 janvier dernier, en compagnie d’une délégation du gouvernement provincial de l’Ituri afin d’évaluer l’évolution des travaux. Ceux-ci avancent plutôt normalement. A la satisfaction des populations locales. Et des autorités aussi.

Le chef de Secteur de Bahema-Sud, Kataloho Takumara en a profité pour remercier la Monusco : « sans l’intervention de la Monusco, Kasenyi allait rester couper du reste du monde », a-t-il déclaré à la Radio Okapi. Avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer. Car cette route est utilisée pour approvisionner Bunia, Kisangani, Beni et d’autres localités en poisson et produits de première nécessité en provenance de l’Ouganda.

Sur le plan sécuritaire, elle permet également aux forces de sécurité (aussi bien de la Monusco que de la RDC) d’assurer leur mission de protection des civils, la route donne en effet sur le Lac Albert à la frontière avec l’Ouganda et où de nombreux groupes armés demeurent actifs.

Grace à l’intervention de la Monusco, le génie militaire népalais de la Monusco a donc rouvert le passage aux petits véhicules et motos pour permettre la reprise de la circulation (coupée ces derniers jours) entre Kasenyi et Bunia. Actuellement, les travaux exécutés par la Monusco consistent à réhabiliter la chaussée avec de la terre battue, tout en installant des buses pour faciliter le passage des eaux.

De son côté, le Gouvernement provincial promet de fournir des engins, notamment des camions et un excavateur ainsi que des éléments de la police pour réguler la circulation sur le chantier. Le chef de Secteur de Bahema-Sud souhaite cependant que des murs de soutènement soient installés aux endroits les plus dangereux pour pouvoir contenir la montée des eaux, en cas d’inondations et de pluies.

Demande à laquelle la Monusco dit ne pas être insensible, un prochain projet serait même déjà en gestation pour y répondre. Quant à la fin des travaux, on parle de deux mois, en fonction de la météo, disent les techniciens.