La MONUSCO sensibilise les populations de Kiliba sur les mécanismes de protection & d’alerte précoce

La MONUSCO sensibilise les populations de Kiliba sur les mécanismes de protection & d’alerte précoce
3 fév 2016

La MONUSCO sensibilise les populations de Kiliba sur les mécanismes de protection & d’alerte précoce

Uvira, le 3 février 2016 – Une délégation pluridisciplinaire de la Mission des Nations Unies en Rdc, Monusco-Uvira, s’est rendue hier mardi 2 février à Kiliba-ONDS à une vingtaine de kilomètres au nord d’Uvira. Sur place, l’équipe de la Monusco - composée de la Police civile des Nations Unies, de l’Information publique ainsi que des Affaires civiles – a pu rencontrer les populations locales.

 La discussion a tourné essentiellement autour des questions sécuritaires, avec le déploiement des Bases militaires temporaires de la Monusco dans la zone, dont certains ici ont affirmé n’en avoir pas bien compris les raisons des fréquents changements d’emplacements. Pour la Monusco, ce déploiement de Casques bleus obéit à un seul impératif : protéger les populations civiles. Car depuis plusieurs semaines, de nombreux rapports ont fait état d’infiltrations d’individus non identifiés, dont certains étaient armés.

Conformément à son mandat et dans le cadre de la protection des civils, les troupes de la Monusco ont jugé utile de déployer quelques éléments dans la zone de Kiliba ONDS, afin de mieux surveiller les mouvements des populations à travers la Rivière Ruzizi et le long de la frontière avec le Burundi. Il fallait donc rassurer ces populations qui commençaient à manifester une certaine méfiance vis-à-​vis des troupes de la Monusco. La Mission onusienne qui en a profité pour insister sur un point : la nécessaire collaboration des populations locales avec les différentes forces de sécurité, tant nationales qu’onusiennes.
 
La Section des Affaires civiles de la Monusco-Uvira a, au cours de cette interaction avec les populations de Kiliba ONDS, expliqué les mécanismes de protection des civils mis en place par la Monusco. Elle a invité les participants à rapporter à temps auprès des services de sécurité congolais et/ou de la Monusco tout mouvement suspect ; car a rappelé le représentant des Affaires civiles, « la bataille de la sécurité et de la protection des civils est une affaire commune. Elle ne se gagnera pas seule, sans les uns, mais avec tout le monde ».

De son coté, Interrogé sur ce que certains ont qualifié d’absence de réactivité de la Monusco dans la zone, le Responsable de la Section de l’Information publique de la Monusco-Uvira a présenté brièvement les grandes lignes du mandat de la Monusco. Il a rappelé qu’avec à peine 20,000 hommes en uniformes, la Monusco ne pouvait être partout ni tout faire. Et de conclure que là où nous ne sommes pas, il y en a peut-être d’autres qui peuvent aussi protéger les populations civils, dont notamment la Police congolaise, les Fardc…

Pour terminer, les participants (une trentaine) ont salué l'initiative de « la Monusco qui est venue vers nous pour échanger et dissiper les malentendus ». Au final, ils ont réitéré leur confiance à la Monusco qui a clôturé l’échange par la mise à disposition des habitants des  numéros de téléphone utilisés dans le cadre des mécanismes d’alerte communautaire (CAN) ; cela, pour stimuler et accroitre la vigilance dans la zone.

Jean-Tobie Okala
Photos: MONUSCO/Jean-Tobie OKALA