La police de la MONUSCO appuie la Police Nationale Congolaise dans la lutte contre l’insécurité à Kalemie

La police de la MONUSCO appuie  la Police Nationale Congolaise dans la lutte contre l’insécurité à Kalemie

La police de la MONUSCO appuie la Police Nationale Congolaise dans la lutte contre l’insécurité à Kalemie. Photo MONUSCO/Marcelline Comlan

21 aoû 2017

La police de la MONUSCO appuie la Police Nationale Congolaise dans la lutte contre l’insécurité à Kalemie

Kalemie 19 – Août 2017 - Dans la province du Tanganyika, la ville de Kalemie se trouve depuis un certain temps confrontée à de multiples actes de criminalité notamment des braquages, des cambriolages de domiciles ou boutiques, orchestrés par des individus non identifiés, accompagnés parfois de meurtre ou assassinat. Les conflits  intercommunautaires qui affectent les principaux les territoires, ont aggravé la situation d’insécurité que connait la province.

Pour apporter une réponse  à cette insécurité croissante et conformément à sa mission de protection des populations civiles, la MONUSCO, à travers la Police de la MONUSCO – Secteur de Kalemie a mis en place une stratégie opérationnelle de lutte  contre l’insécurité à Kalemie dénommée  - SOLIKA -  Ce stratégie est matérialisée par la création d’un Centre de Commandement, de Contrôle et de Coordination appelé  « C3C » à Kalemie.

Il comprend aussi la mise à disposition de « numéros verts »  de deux opérateurs de téléphonie. Le concept du numéro vert et la gratuité de l’appel ont été largement vulgarisés auprès  des populations par voie médiatique et autres activités de sensibilisation. Ces numéros sont placardés dans différents lieux publics.

Depuis son démarrage le 5 avril 2017, la stratégie a donné quelques résultats significatifs. Ainsi  jusqu’en en fin juillet 2017, grâce à cette opération,  deux cent quatre-vingt-deux (282) appels ont été reçus sur les numéros verts, qui ont permis cent soixante-sept (167) interventions, ayant conduit à quatre-vingt-dix-neuf (99) interpellations. A l’issue, cinquante-quatre (54) individus ont été déférés au Parquet de Grande Instance de Kalemie.

Pour  maintenir le niveau d’efficacité de la PNC dans ses prestations  à l’égard des populations de Kalemie, la MONUSCO à travers la Police de la MONUSCO s’est engagée, selon ses moyens, à appuyer  la PNC en carburant et en rations alimentaires. En fin juillet 2017, l’appui en vivres est évalué  à cinq mille sept quarante-cinq (5745) kilogrammes de vivres. Quant au carburant, ce sont huit mille  cent soixante-quinze (8175) litres de carburant  qui ont été mis à la disposition de la PNC de Kalemie par la MONUSCO comprenant six mille huit cent quatre-vingt-cinq (6885) litres de gaz-oil, et mille deux  cent quatre-vingt-dix (1290) litres d’essence.

Certains habitants  de Kalemie ont  expérimenté « l’opération Solika » et en reconnaissent l’utilité dans la lutte contre l’insécurité dans la ville de Kalemie. « J’ai téléphoné et la PNC est venue à mon secours » confie un habitant agressé à son domicile un soir autour de 20 heures, un peu surpris par la rapidité de l’intervention qui a mis en déroute les cambrioleurs. Il faut signaler qu’une forme de scepticisme était perceptible au démarrage de l’opération imputable au manque de moyens de la PNC. Le manque de carburant justifiait en partie son inaction. L’opération Solika semble atténuer cette perception.

Il convient de souligner aussi  que la police de la MONUSCO participe aux opérations de patrouilles dans la ville de Kalemie tous les soirs aux côtés de leurs partenaires de la PNC pour le grand bonheur des populations qui se disent rassurées de voir la MONUSCO et la PNC travailler « ensemble ».  Indépendamment de Kalemie, la  police  de la MONUSCO assure sa mission dans trois autres territoires du Tanganyika que sont Manono, Kongolo et Moba.

La province du Tanganyika a bénéficié de plusieurs réalisations de la Police de la MONUSCO de Kalemie notamment, le renforcement des capacités techniques de diverses catégories d’agents de la PNC, l’amélioration des conditions de travail de la PNC par  la construction ou la réhabilitation d’infrastructures,  la mise à disposition d’équipements de maintien et rétablissement  de l’ordre,  la fourniture de moyens de déplacement, etc. En somme, toute chose qui concourt à faire de la PNC une institution républicaine et professionnelle.

Marcelline Comlan/Kalemie