La Princesse Jordanienne Sarah Zeid au chevet des femmes et enfants déplacés du Tanganyika

La Princesse Jordanienne Sarah Zeid au chevet des femmes et enfants déplacés du Tanganyika. Photo MONUSCO/François-Xavier MYBE

14 juin 2018

La Princesse Jordanienne Sarah Zeid au chevet des femmes et enfants déplacés du Tanganyika

François-Xavier MYBE

 

Kalemie, le 12 juin 2018 – Son Altesse Royale, la Princesse de Jordanie, Sarah Zeid, a visité les sites de Déplacés de Kalunga et Katanika et le Centre nutritionnel de Bwanakucha, dans la province du Tanganyika. La Directrice régionale du Programme alimentaire mondial (PAM), Lola Castro, faisait partie de la délégation.

 

Son Altesse Royale, la Princesse Sarah Zeid, a indiqué à Radio Okapi qu’elle est arrivée au Tanganyika pour se rendre compte entre autres de la situation humanitaire qui prévaut dans les sites de déplacés internes et plus particulièrement des conditions de prise en charge des femmes enceintes et des conditions nutritionnelles des milliers d’enfants.

 

« 17 000 personnes qui vivent dans des conditions déplorables dans l’unique site de Katanika, cela nécessite une prise en charge. Il y a aussi des enfants touchés par la malnutrition avec tous les risques de freiner leur développement mental. J’ai vécu toute cette réalité. A mon retour, je vais partager tous ces problèmes avec d’autres partenaires afin d’apporter une solution durable à cette crise qui affecte la population congolaise vulnérable’’

 

Dans la zone, c’est environ 712 mille personnes déplacées internes qui vivent dans 12 sites organisés autour de la ville de Kalemie. Conséquences d’un conflit intercommunautaire Twa-Bantou qui a sévi dans la région ; un conflit qui a causé la mort des centaines des victimes, fait des dizaines de femmes victimes de violences et provoqué le mouvement des milliers de personnes.

 

La visite de Son Altesse Rorale survient dans une région qui observe depuis plusieurs mois, un nombre croissant de visites des diverses personnalités. Des diplomates ne manquent pas au rendez-vous du Tanganyika. Le Gouverneur de la province du Tanganyika, Richard Ngoy Kitangala, a déclaré à ce sujet que la situation catastrophique s’est tassée ; les partenaires viennent pour apporter de l’aide aux personnes vulnérables.

C’est le cas des femmes qui doivent s’accoucher dans des salles dotées d’équipements modernes. C’est aussi le moment d’inventorier les pistes de solutions et améliorer les conditions de vie dans les sites en vue d’un retour garanti dans les milieux d’origine de tous les déplacés internes.

 

Par ailleurs, depuis l’installation des déplacés dans les sites, voici deux ans et plus déjà, l’appui des acteurs humanitaires accompagne tant soit leur séjour dans les camps. Mais dans les sites, certains d’entre les bénéficiaires directs de toutes ces assistances élèvent de plus en plus leurs voix pour que les autorités provinciales trouvent des solutions définitives et durables aux problèmes d’insécurité qui prévalent dans les villages et qui freinent leur retour dans leurs milieux d’origine. 

 

Cette opinion est aussi partagée par le Chef de Bureau du Haut-Commissariat pour les réfugiés-Antenne de Kalemie.  Roger Ebanda estime pour sa part que les personnes déplacées ne doivent pas éternellement vivre dans des sites de déplacés. Des problèmes de sécurité alimentaire, des proclames scolaires, des problèmes structurels trouvent des solutions durables à travers la mise en place des projets structurants et des projets d’agriculture qui organisent les populations dans des coopératives. Ceci n’est possible que dans des milieux d’origine, a-t-il fait savoir.

 

La prise en charge des femmes enceintes et la malnutrition des enfants constituent à présent de grandes préoccupations auxquelles les humanitaires doivent trouver des réponses urgentes.