Le Brigadier Général Muhammad Jamil quitte la RDC

18 nov 2011

Le Brigadier Général Muhammad Jamil quitte la RDC


Photo MONUSCO/Biliaminou Alao

Bukavu, 16 novembre 2011 - La Brigade de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) basée dans la province du Sud-Kivu a organisé le mercredi 16 novembre 2011 à Bukavu, une cérémonie de passation de service entre le commandant Brigadier Général Muhammad Jamil, qui quitte la Mission, et son remplaçant le Brigadier Général Nadir Khan.

Avant de dire ses adieux, le Brigadier Général Jamil a expliqué à Radio Okapi, la Radio des Nations Unies, le rôle joué par la Brigade sous son commandement dans l'amélioration de la situation sécuritaire au Sud-Kivu.

Q : Mon général, vous quittez le Sud-Kivu le jeudi 17 novembre 2011 après avoir été au commandement de la Brigade de la MONUSCO au Sud-Kivu. Peut-on savoir quelle était la situation sécuritaire lorsque vous arriviez ici?
Général Muhammad Jamil: Merci de m'accorder l'occasion d'exprimer devant vous mes points de vue, particulièrement au moment où je suis en train de quitter la MONUSCO/Sud-Kivu. Lorsque j'arrivais il y a un an, la situation ici était assez turbulente, surtout dans le territoire de Fizi, dans les Hauts Plateaux et la partie ouest de la province. Nous avons commencé avec l'Opération Bouclier, et avons continué à répondre aux différentes situations qui se présentaient à nous.

Q : Il y a eu des progrès dans la protection de la population civile a divers endroits. Quel rôle la Brigade a eu à jouer dans ce sens, sous votre commandement?
Général Muhammad Jamil : La Brigade a été disponible et a œuvré en étroite collaboration avec les institutions de l'ordre, principalement les FARDC [ndlr : Forces armées de la RDC], la PNC [ndlr : Police nationale congolaise]. Nous avons vécu des moments difficiles, à l'exemple de la situation de Fizi au début de cette année. Et, à mon avis, c'était un moment unique en son genre lorsque les auteurs des atrocités de Fizi ont été jugés et finalement condamnés et incarcérés. Par la suite, à Nakiele, partout où il y a eu un problème, nous avons essayé d'y arriver. Et je peux affirmer que chaque jour qui passe, la situation s'améliore de façon relative. Et j'ai beaucoup d'espoir et je formule mes vœux les meilleurs à l'endroit de toutes les institutions chargées de l'ordre publique et de la sécurité pour la prospérité en RDC et un meilleur avenir.

Q: Quels étaient les principaux défis auxquels votre Brigade a eu a faire face dans l'accomplissement de sa tâche dans cette partie trouble du pays?
Général Muhammad Jamil: Vous savez, lorsque vous voulez intervenir mais que vous ne pouvez pas atteindre le lieu où se trouve le problème, cela devient un défi pour vous. Donc, l'inaccessibilité de la zone due à l'absence de routes ou de pistes et les difficultés dues aux pluies constituent des défis. Un autre est de ne pas avoir un soutien aérien adéquat. Je pense que c'était cela les plus grands des défis. En dehors de cela, j'ai essayé d'envoyer mes troupes partout où des problèmes s'étaient signalés; et je disais à mes hommes qu'il ne devrait pas avoir d'endroit qu'ils ne puissent atteindre. Nous sommes ici pour intervenir et nous irons partout où il y a un problème.

Q : Savez-vous déjà qui est votre successeur? Et quels sont, selon vous, les défis qui restent encore à surmonter?
Général Muhammad Jamil : Je connais mon successeur. C'est le Brigadier Général Nadir Khan. Comme moi, il a déjà servi en Somalie en 1993 et il est l'un des officiers les plus compétents que l'armée du Pakistan a pu accorder aux Nations Unies pour cette mission difficile du Congo.

Q : Dernière question, mon Général. Vous quittez le jeudi 17 novembre 2011. Savez-vous où vous irez et les tâches qui vous attendent?
Général Muhammad Jamil: Oui, je sais que je rentre au Pakistan, mon pays que j'aime. Et à nouveau, j'y vais pour servir l'armée du Pakistan et mon pays.

Interview préparée et réalisée par Alain Likota et Michel Cirimwami de Radio Okapi, MONUSCO