Le chef de l’ONU rend hommage aux casques bleus morts pour la paix en RDC

Le chef de l’ONU rend hommage aux casques bleus morts pour la paix en RDC. Photo UN/Martine Perret

1 sep 2019

Le chef de l’ONU rend hommage aux casques bleus morts pour la paix en RDC

Sy Koumbo S. Gali / Lydie Betyna

 

En visite de trois jours en RDC, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres est arrivé dimanche 1er septembre 2019 à Beni, dans le Nord-Kivu. Il a tenu à rendre hommage à tous les soldats de l’ONU tombés pour la cause de la paix en RDC.

 

Devant le mémorial dressé en mémoire des casques bleus de la Brigade d’intervention de la MONUSCO tués en RDC, dans l’enceinte de la base du contingent tanzanien à Mavivi, on peut facilement lire les noms de tous ces « martyrs de la paix » : 22 Tanzaniens, 12 Malawites et 4 Sud-africains.

 

C’est devant ce monument que Antonio Guterres s’est recueilli, y déposant une gerbe de fleurs. Il était accompagné du gouverneur du Nord-Kivu, Nzanzu Kasivita qui a, lui aussi, rendu hommage aux soldats de la paix.

 

 

S’adressant aux casques bleus présents à cette cérémonie, le Secrétaire général de l’ONU a salué leur courage, les invitant à être « fiers » de tout le travail qu’ils abattent au Congo, car, selon lui, « la MONUSCO fait son travail de protection des civils dans un environnement très complexe…. C’est une tâche difficile, mais nécessaire ».

 

la MONUSCO fait son travail de protection des civils dans un environnement très complexe…. C’est une tâche difficile, mais nécessaire.

 

António Guterres a ainsi honoré les « 27 soldats qui ont perdu la vie pour avoir servi sous les drapeaux des Nations-Unies en RDC » 

 

Il a en outre rappelé l’attaque de Semuliki, fin 2017, près de la ville de Mbau, ainsi qu’au cours de l’opération Usalama, fin 2018. Des casques bleus ont, non seulement, été tués, mais certains restent portés disparus jusqu’à ce jour, a-t-il rappelé.

 

«Des drames que les Nations-unies ne peuvent oublier», a assuré M. Guterres.

 

Le chef de l’ONU estime cependant que la MONUSCO a déjà démontré que c’est dans ces moments sombres que jaillit la lumière.

 

En effet, c’est durant l’opération Usalama, que le soldat Chancy Chitete avait fait montre de bravoure en sacrifiant sa propre vie pour sauver celles de ses collègues.

 

C’est pourquoi, ajoute M. Guterres, en mai 2019, le soldat Chitete a été décoré à titre posthume de la médaille Capitaine Diagne pour son courage exceptionnel.

 

Solidarité avec les victimes de l’insécurité

 

Le Secrétaire général de l’ONU est arrivé à Beni en compagnie, entre autres, de sa Représentante spéciale en RDC, Mme Leila Zerrougui et ses adjoints, François Grignon et David McLachlan-Karr, ainsi que du gouverneur du Nord-Kivu, Nzanzu Kasivita.

 

 

A sa descente d’avion, Il a été accueilli par le chef de bureau de la MONUSCO Beni, Omar Aboud, le commandant de la Brigade d’intervention, le General de Brigade Patrick Dube, ainsi que le maire de la ville de Beni, Nyoni Bwanakawa, les responsables civils et militaires de la MONUSCO et les chefs des agences du système des Nations Unies.

S’adressant à la presse, António Guterres a exprimé sa solidarité avec les populations de Beni pour leur courage et résilience, et particulièrement aux proches des victimes de l’insécurité.

 

« Je présente mes sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes de cette violence. Je condamne ces crimes et j’appelle tous les groupes armés à cesser immédiatement les attaques envers la population civile et les forces de sécurité chargées de la protection du peuple congolais », a-t-il déclaré.

 

 

M. Guterres assure que les Nations-unies feront tout pour « contribuer à mettre fin au fléau de l’insécurité dans le territoire de Beni ».

 

Le même jour, le Secrétaire général de l’ONU s’est rendu à Mangina, le « Ground Zero » de la maladie à virus Ebola, où l’épidémie s’est déclarée il y a une année.