Le Général Babakar Gaye en visite en RDC

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3 oct 2011

Le Général Babakar Gaye en visite en RDC


Photo: Sylvain Liechti/MONUSCO

Le Général de Corps d'Armée, Babakar Gaye, Conseiller militaire auprès du Secrétaire général des Nations Unies, était en visite officielle en République démocratique du Congo (RDC) du 25 au 30 septembre pour prendre contact avec les troupes de la Mission de l'ONU pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO). Au cours de son séjour, il accordé une interview à la Radio de la MONUSCO, Radio Okapi, sur l'objet précis de sa visite.


Radio Okapi
: Général Babakar Gaye, vous venez d'effectuer une mission dans les deux Kivu, et vous êtes allé aujourd'hui à Rutshuru, nous voulons savoir quel est l'objet de cette mission ?

General Gaye : Vous savez lorsque j'ai quitté le Congo [ndlr : RDC], j'ai eu le privilège d'être nommé à NY où j' exerce la fonction de conseiller militaire du Secrétaire Général. Dans cette fonction je dois me rendre sur le terrain pour voir les différentes missions de maintien de la paix, plus particulièrement les missions les plus complexes et je n'étais pas venu au Congo. J'ai tardé à le faire, peut être (...) parce que je connaissais la situation et donc aujourd'hui je suis venu à Rutshuru pour voir la Force. Vous savez qu'au niveau du Conseiller militaire nous n'avons pas les mêmes responsabilités que le Commandant de la Force mais, il est bon que nous venions sur le terrain pour bien comprendre les enjeux et pour aider la force à être le plus efficace possible.

R.O : Vous parlez de l'efficacité : qu'est ce qui sera fait après votre visite ?
Général Gaye : Ce qui sera fait après ma visite, d'abord ce qui doit être fait, n'attendons pas ma visite pour le faire, mais je me suis entretenu avec les différents commandants de brigade. J'étais hier à Bukavu, aujourd'hui je suis à Goma, j'ai évoqué avec eux plusieurs questions, tout ce qui peut être fait pour améliorer le maintien de la paix dans la durée. C'est une de mes responsabilités, une de mes préoccupations. Nous faisons cela dans le cadre d une triangulation entre le Secrétariat, les Etats membres et bien sûr nos Forces qui sont sur le terrain.

R. O : Voilà Général, je voudrais être précis : qu'est ce qu'ils vous ont dit pour que ces Missions soient efficaces, du moins dans leur brigade ?

Général Gaye : Ecoutez, il faut bien comprendre que les généraux commandants les Forces, c'est ce que j'ai été pendant 5 ans, ont une totale responsabilité opérationnelle, ils n'attendent pas la visite du Conseiller militaire du Secrétaire général pour poser leurs problèmes. Ils les posent durant toute l'année. Ce que nous pouvons faire c'est bien sûr discuter de ce que sont les préoccupations majeures de la Force actuellement et voir s'il y a des choses urgentes auxquelles il faille porter remède. Dans le cadre de la MONUSCO, il n'y en a pas. J'ai observé qu'il y avait des projets d'une bonne configuration de la Mission par rapport aux échéances électorales. J'ai observé qu'il y avait une multiplication des opérations unilatérales de la Force, qu'il y a toujours des opérations conjointes avec les FARDC [ndlr : Forces armées de la RDC], que par exemple le projet de mise en régiment des FARDC a bien sûr ralenti un peu ces opérations. J'ai pris bonne note de tout cela.

R. O. : vous avez rencontré aussi les agences du système des Nations Unies dans un cadre informel. Qu'est ce qu'elles vous ont dit concrètement sur le plan sécuritaire ?

Général Gaye : Je les ai notamment rencontré à Bukavu comme j'avais l'habitude de le faire quand j'étais commandant de la Force et tout le monde a dit que la situation s'était beaucoup améliorée et que bien évidemment les reconfigurations des FARDC avaient entrainé une augmentation des violations des droits de l'homme qu'il était urgent que les FARDC se redéploient dans le cadre d'une restauration de l'autorité de l'état. Voilà.

R.O.: Général Babakar Gaye je vous remercie.