Les Casques bleus mettent en déroute des éléments armés du groupe Maï Maï Cheka

21 sep 2011

Les Casques bleus mettent en déroute des éléments armés du groupe Maï Maï Cheka

Photo: Clara Padovan/MONUSCO

Goma, 14 septembre 2011 – Une scène digne d'un film policier s'est produite le 9 septembre 2011, aux environs de 17 heures, dans le territoire de Walikale, dans le Sud de la province du Nord Kivu. En effet, ce vendredi après-midi, une équipe de Casques bleus postés dans la région a été alertée par la population locale au sujet d'une attaque menée par une douzaine d'éléments Maï Maï Cheka contre les villages de Mutakato, Mpofi et Kigoma, tous les trois situés dans le territoire de Walikale. La réaction des casques bleus indiens de la Mission de l'ONU pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) fut immédiate.

Vêtus de l'uniforme de l'armée régulière congolaise, les éléments Maï Maï Cheka ont d'abord attaqué le centre de santé de Mutakato, enlevant au passage la sentinelle du centre et un policier, et pillant le stock de médicaments. Les otages eux, sont libérés peu de temps après.

Toujours dans leur fuite, les Maï Maï Cheka s'emparent d'une Land Cruiser appartenant à l'ONG Grâce, et mettent le cap sur Kigoma qu'ils atteignent sans difficultés. C'est au même moment qu'ils sont informés de la présence de trois soldats des Forces armées de la RDC (FARDC) qui se rendaient dans les localités de Walikale et Kibua. Des accrochages s'ensuivent au cours desquels un élément des FARDC est tué, tandis que les deux autres sont enlevés avec leurs armes. L'un des soldats parvient néanmoins à s'échapper.

C'est en ce moment qu'interviennent des Casques bleus de la Force de Réaction rapide qui met en déroute les éléments Maï Maï obligés de se replier vers la brousse. On apprendra plus tard que quatre villageois avaient été enlevés. Les Casques bleus bouclent la périphérie et coupent tout passage vers la zone minière située dans le Nord.

Selon le commandant de la Base opérationnelle temporaire de la localité de Mpofi, la situation est désormais sous contrôle. La zone est sujette à une surveillance accrue avec des patrouilles conjointes MONUSCO-FARDC et des opérations menées régulièrement à Mutakato, Kigoma et Mpofi.

Clara Padovan/ MONUSCO