Martin Kobler apporte son soutien à la population meurtrie de Mutarule
Mutarule, 20 juin 2014 - Martin Kobler, accompagné d’une délégation française de l’ONU, s’est rendu, le 20 juin 2014, à Mutarule, dans la plaine de la Ruzizi, au Sud Kivu, pour encourager les communautés locales à rechercher la paix par le dialogue après les violences interethniques qui ont fait 33 victimes civiles dans la nuit du 6 au 7 juin dernier
Le chef de la MONUSCO a également appelée au rétablissement de la confiance perdue entre la population locale et la Mission onusienne suite à ces évènements malheureux.
Sur place, M. Kobler a apporté son réconfort et exprimée ses condoléances à la population locale. En compagnie d’une délégation de membres de l’Assemblée provinciale et du Gouvernement provincial, il a visité, dans le village de Mutarule 1, l’église où des fidèles ont été tués à la veille de la Pentecôte. A cette occasion, les villageois qui, à la suite de ces évènements, ont trouvé refuge dans les localités de Sange, Nyakabere I et II, Luberizi et d’Uvira, sont venus à la rencontre de Mr. Kobler.
A l’issue de ses entretiens avec les différentes couches sociales et communautés locales, Mr. Kobler a insisté sur le fait qu’«il faut maintenant restaurer la confiance partiellement perdue entre la MONUSCO et la population. » Il a ensuite encouragé toutes les communautés à rechercher le dialogue, estimant qu’il « n'est pas acceptable de ne pas s'asseoir pour dialoguer, même dans cette situation» où l’on a déploré 33 morts, au sein de la communauté Bafuliru.
Face à l’insistance de la population sur le fait qu’elle ne s’est pas sentie protégée par la MONUSCO, Mr Kobler a dit qu’il « comprend totalement le ressentiment éprouvé face à l'absence de la MONUSCO dans une situation difficile et dans une situation de massacre ! »
« Nous devrions être là, avant et non après les événements. On ne peut pas être partout dans le pays, mais si nous avons les informations nous devons réagir, car la MONUSCO a «maintenant, en vertu de son nouveau mandat, la tâche d’assurer la protection civile d'une manière robuste, souple et flexible » , a poursuivi le Représentant spécial.
Ainsi, Mr Kobler a demandé au contingent pakistanais de la MONUSCO, déployé dans cette localité de redoubler d’efforts, afin «d'être présents de nuit comme de jour » pour rassurer la population.
Le chef de la MONUSCO et sa délégation ont quitté la région en promettant d'y revenir dans 6 mois pour évaluer les réponses qui auront été données aux recommandations formulées par la population.
Laurent Sam Oussou