Kinshasa, 1 novembre 2010 – Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo, M. Roger Meece, a effectué, ce samedi 30 octobre, une visite au Nord Kivu. Le Représentant spécial s'est rendu à Rwindi, dans le territoire de Rutshuru, où la base de Casques bleus de la MONUSCO déployée sur place avait été attaquée, le 23 octobre dernier, par un groupe d'une cinquantaine d'hommes armés. M. Meece était accompagné des autorités locales congolaises et d'une délégation civile et militaire du bureau de la MONUSCO de Goma.

« Je suis venu pour m'informer des circonstances précises dans lesquelles s'est produite l'attaque de la semaine dernière. Je tenais également à féliciter les officiers et hommes de troupes de la MONUSCO pour leur réaction ainsi qu'à remercier les Forces armées congolaises (FARDC) et les autres autorités congolaises pour les actions aussitôt entreprises, telles que l'arrestation de plusieurs personnes impliquées dans cette attaque », a expliqué Roger Meece, au micro de Radio Okapi, à Rwindi.

Avant d'effectuer sa visite à Rwindi, le Représentant spécial s'était rendu à Kitchanga, dans le territoire de Masisi, où il a rencontré le commandant de la base de la MONUSCO établie dans cette localité, qui lui a dressé un état des lieux sécuritaire. « J'ai souhaité descendre sur le terrain pour bien comprendre la situation. J'ai échangé avec les autorités locales, notamment l'administrateur du territoire ainsi que les chefs locaux sur les problèmes qui existent actuellement ici, afin de voir quelles solutions peuvent y être apportées », a expliqué Roger Meece.

Sur place, à Kitchanga, nombre des interlocuteurs du Représentant spécial ont soulevé la problématique de l'insécurité qui demeure et ont fait rapport d'attaques de camps des déplacés par des hommes en armes et de nombreuses autres graves violations de droits de l'Homme. Ils ont aussi évoqué leur peur de la reprise des hostilités dans la région. S'adressant aux populations, le Représentant spécial a déclaré que « si certains voulaient utiliser la violence, ils devaient savoir que cela ne leur permettrait pas de résoudre leurs problèmes ». «Tout le monde doit négocier » a-t-il dit. « Il faut absolument chercher à résoudre les problèmes par la voie pacifique et le dialogue pour trouver les moyens de vivre en paix ». « Les peuples de cette région ont trop souffert de la violence, et ce, depuis trop longtemps. Il faut y mettre un terme », a-t-il également dit avant de souligner que « les forces de la MONUSCO et les FARDC sont résolues à protéger les civils et à réagir contre toute tentative de reprise de la violence ». Le Représentant spécial a par ailleurs lancé le message suivant aux Congolais : « Il est nécessaire que tout le monde s'engage, à tous les niveaux, dans la promotion du dialogue afin de trouver des solutions pacifiques aux problèmes, car ce n'est que de cette manière que les gens pourront vivre ensemble».

A noter qu'à son retour à Goma, samedi en fin d'après midi, le Représentant spécial a poursuivi ses entretiens avec les autorités congolaises et l'équipe de la MONUSCO du Nord Kivu.