Nord-Kivu: Le chef de bureau de la MONUSCO échange avec les représentants des groupes religieux

23 aoû 2013

Nord-Kivu: Le chef de bureau de la MONUSCO échange avec les représentants des groupes religieux



Goma, 21 août 2013
- Dans le cadre de la poursuite de ses rencontres d'échange d'informations avec toutes les organisations de la société civile, le Chef de Bureau de la MONUSCO, Ray Virgilio Torres, s'est longuement entretenu, le 20 août à Goma, avec les représentants des confessions religieuses du Nord Kivu.

Cette rencontre est intervenue peu après la visite à Goma du nouveau Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en RD Congo, Martin Kobler, et s'est tenue dans les locaux de l'Eglise du Christ au Congo (ECC).

D'abord, les responsables religieux ont dit apprécier le fait que M. Torres soit venu à leur rencontre. « Vous allez vers les gens, vous êtes à leur écoute, c'est une très bonne approche,» a déclaré l'Apôtre Samson, un des deux représentants des Eglises de Réveil. Il traduisait ainsi un sentiment partagé par tous les autres hommes d'Eglise présents à cette réunion, à savoir : le révérend Mene, vice-président de l'ECC, l'évêque Kikuni Pataule de l'Union des églises indépendantes du Congo, le révérend Roger Kuhanda, et l'Imam Youssouf de la Communauté islamique au Congo.

Puis, M. Torres et ses interlocuteurs ont évoqué la crise actuelle au Nord Kivu. Sur ce point, les leaders religieux sont intervenus tour à tour pour dire que les Congolais trouvent difficile de comprendre que rien de tangible ne soit fait jusqu'ici pour neutraliser les groupes armes. Ils ont dit craindre de voir la population manifester violemment son impatience devant l'absence de résultats palpables sur le terrain. « La population va se prendre en charge » si rien n'est fait, a estimé l'Apôtre Samson.
M. Torres a réagi en réaffirmant la détermination de la MONUSCO à résoudre la question des groupes armés et à restaurer l'autorité de l'Etat, conformément a son mandat. Tout en évoquant l'engagement du nouveau Représentant spécial, Martin Kobler, mener cette tâche avec la plus grande fermeté, M. Torres a toutefois tenu à rappeler que « la solution militaire ne peut pas tout régler" au Nord-Kivu. En ce qui concerne le M 23, le Chef de Bureau de la MONUSCO a estimé que ce mouvement est à présent affaibli, ajoutant qu'il était inconcevable « qu'un groupe rebelle agisse comme une force légitime».

Les représentants religieux ont par ailleurs évoqué la recrudescence de la criminalité dans certains quartiers de Goma. Le Chef de Bureau de la MONUSCO a suggéré de porter la question à l'attention du chef de la police provinciale pour voir comment endiguer ce phénomène. M. Torres a en outre envisagé la possibilité de développer un système d'alerte avec les jeunes dans les quartiers pour prévenir les actes d'insécurité.

Ainsi qu'il a été établi au cours de sa première rencontre en juillet avec les confessions religieuses, le chef de bureau rencontrera leurs représentants le 19 septembre prochain.

Clara Padovan/ MONUSCO