Nord Kivu: Les Casques bleus protègent les déplacés de Kiwanja

1 oct 2010

Nord Kivu: Les Casques bleus protègent les déplacés de Kiwanja

Goma, 30 septembre 2010 - Après le meurtre d'un cambiste le 25 septembre, tué par un homme armé à Kiwanja, en territoire de Rutshuru, la population a suspecté les déplacés du camp d'être impliqués dans cet assassinat. En signe de protestation, la foule a érigé des barrières sur la route principale reliant Kiwanja à Rwindi et a menacé de s'en prendre aux personnels et aux biens de la MONUSCO, ainsi qu'aux civils. Les Casques bleus indiens basés à Kiwanja sont intervenus, lançant des patrouilles et dégageant les barrages routiers.

Dans la matinée du 26 septembre, une foule de 400 à 500 personnes s'est rassemblée autour du camp de déplacés et a tenté d'attaquer les occupants et leurs habitations. Les Casques bleus, qui ont pour mission de protéger tous les civils, ont lancé 150 officiers et militaires de rang avec quatre véhicules de combat pour protéger le camp de déplacés.

La foule, armée de bâtons et d'armes blanches, a jeté des cailloux et tenté de briser le cordon de sécurité pour brûler le camp. Les soldats indiens ont fait preuve de retenue dans leurs efforts pour maîtriser la foule. Toutefois deux officiers ont été blessés alors qu'ils s'employaient à ramener la situation sous contrôle.

Dans le même temps, l'administrateur du territoire de Rutshuru, le commandant de la 133e brigade des FARDC et le chef de la Police Nationale Congolaise (PNC) ont été contactés pour venir sur les lieux afin de calmer les esprits. A leur arrivée, en compagnie du commandant du bataillon indien, ils ont appelé la population à garder son calme, en donnant l'assurance qu'ils répondraient à leurs préoccupations.

Le commandant de la brigade du Nord-Kivu, la chef du bureau de la MONUSCO/Nord-Kivu, et les défenseurs des droits de l'homme sont à leur tour arrivés à Kiwanja et ont parlé à l'administration civile et à la population. Le camp de déplacés a ensuite été minutieusement fouillé pour chercher d'éventuelles armes qui y auraient été cachées, selon la population, mais en vain. L'information a alors été portée à la connaissance de la population, et diffusée sur deux stations de radio locales pour rassurer les habitants sur l'engagement de la MONUSCO à répondre à leurs préoccupations.

Au soir du 26 septembre, une autre information a circulé selon laquelle des jeunes de Kiwanja envisageraient d'attaquer le camp de déplacés pendant la nuit. Dans le souci de prévenir tout incident et toute perte en vie humaine, le bataillon indien a formé un cordon de sécurité autour du camp. Le cordon est resté en place toute la nuit. Le lendemain, 27 septembre, le calme était de retour dans le camp de déplacés de Kiwanja grâce aux efforts et à la rapidité du contingent indien.