Pour une police de proximité à Kalemie

Pour une police de proximité à Kalemie. PHOTO MONUSCO/Marcelline Adjou-Comlan

17 juin 2021

Pour une police de proximité à Kalemie

Marcelline Adjou-Comlan

« Généralement, police et populations se regardent en chien de faïence ; il y a beaucoup de préjugés sur la police. Il est donc important que les populations soient informées de notre façon de travailler, de savoir ce que nous pouvons leur apporter ». 

C’est en ces termes que le commissaire provincial adjoint du Tanganyika, chef de la police judicaire, Kavumbi Remy, s’est réjoui de la tenue d’une formation organisée par la police de la MONUSCO (UNPOL) autour de la notion de police de proximité

Cette formation, qui s’est tenue du 10 au 11 juin 2021 au centre Neema de Kalemie, a rassemblé 25 agents de la Police Nationale Congolaise (PNC), dont 10 femmes, ainsi que 25 acteurs de la société civile, y compris les comités locaux de sécurité, sur le thème principal : « Nouveau concept relationnel police et population – Nouveau mode de gestion et de Coproduction de la sécurité ». 

« Des échanges très fructueux », selon le commissaire provincial adjoint Kavumbi Remy. Pour lui, l’amélioration des relations avec les populations facilitera le travail de la police, et, de ce fait, sa mission de sécurisation des populations. 

« Il est bon que les populations connaissent également nos difficultés et, pourquoi pas, puissent plaider pour l’amélioration de nos conditions de travail », a-t-il expliqué.  

Même son de cloche du côté de la société civile. Simplice Maloba, secrétaire-rapporteur du cadre de concertation de cette structure au Tanganyika, estime qu’il n’y a pas une bonne collaboration entre la police et la population.   

Selon lui, cette formation comble un vide important en matière d’informations sur le travail de la police.  

Au terme de ces deux jours d’échanges, il s’est dit outillé pour « faire un plaidoyer auprès des autorités provinciales pour donner plus de moyens à la police et sensibiliser également les populations qui ne maîtrisent pas leurs droits et devoirs ». 

Quant à Suzanne Mwenge, également membre de cette structure citoyenne, elle préconise « un dialogue permanent entre la police et la société civile pour promouvoir les bonnes relations entre les deux institutions ».  

Cette session était la première d’une série de rencontres initiées par UNPOL, avec la PNC et les partenaires sociaux.  

Outre sur la police de proximité, les échanges ont aussi porté sur les droits de l’Homme et les opérations de police, les violences sexuelles basées sur le genre et la protection de l’enfant.  

En cette période de transition qui prépare le retrait de la MONUSCO du Tanganyika (juin 2022), UNPOL Kalemie intensifie les formations visant la professionnalisation de la PNC à divers niveaux, au nombre desquelles la promotion des relations entre la police et les populations.