Prison de Beni : la MONUSCO apprend au personnel à faire face aux mutineries et tentatives d’évasion

Au cours de la formation, les quinze policiers et surveillants ont notamment appris comment intervenir en cas de mutinerie au sein de la prison. Photos MONUSCO / Joel Bofengo

21 mai 2022

Prison de Beni : la MONUSCO apprend au personnel à faire face aux mutineries et tentatives d’évasion

Joel Bofengo

Ces dernières années, la prison centrale de Beni a connu des évasions ainsi que des menaces d’attaque par des groupes armés. Jeudi 19 mai, des membres du personnel de cette maison carcérale ont clôturé une formation de cinq jours, initiée par l’unité d'Appui à l’administration pénitentiaire de la MONUSCO. Ils ont appris les gestes et les comportements adéquats à adopter, notamment en cas de mutinerie ou de tentative d’évasion.

Lors de la clôture de la formation, le commandant urbain de la légion nationale d’intervention de la police a insisté sur la pratique. Le commissaire supérieure principal Justin Nyembo a fait savoir aux quinze policiers et surveillants présents qu’ils doivent appliquer ce qu’ils ont appris dans leur travail au quotidien.

Au cours de la formation, ils ont notamment appris comment intervenir en cas de mutinerie au sein de la prison. Ils ont également répété les gestes appropriés pour maîtriser notamment un détenu violent, tout en respectant son intégrité et ses droits.

Le commissaire supérieur principal Justin Nyembo s’est joint au groupe d’apprenants pour participer à une simulation d’exfiltration. « Nous leur avons appris les différentes méthodes, tactiques et techniques d’intervention en cas de nécessité. Là, vous nous avez vu procéder à une pénétration et une intervention pour pouvoir maîtriser le meneur d’un soulèvement dans la prison », explique l’officier de la police congolaise.  

Pendant les séances théoriques de la formation, les quinze membres du personnel de la prison ont également appris la règlementation pénitentiaire ainsi que des notions de respect des droits de l’Homme en milieu pénitentiaire.

Le directeur de la maison carcérale, Tsongo Makelele, se réjouit que le personnel soit formé afin d’être apte à réagir de manière adéquate en toute situation. « Il arrive qu’il y ait des soulèvements de détenus et des tentatives d’évasion et de mutinerie. Le personnel a été formé pour pouvoir gérer de telles situations », note Tsongo Makelele.  

La sous-commissaire principale Elysée Ekame, qui fait partie des quatre femmes qui ont pris part à la formation, estime qu’apprendre ces techniques est «capital». Elle fait partie des policiers qui assurent la sécurité de cette prison qui compte de nombreux détenus considérés comme dangereux.