Sud-Kivu : des ex-combattants FDLR commencent à quitter le camp de transit de Walungu pour le Rwanda

Sud-Kivu : des ex-combattants FDLR commencent à quitter le camp de transit de Walungu pour le Rwanda. Photo MONUSCO/Alain Likota

23 juil 2018

Sud-Kivu : des ex-combattants FDLR commencent à quitter le camp de transit de Walungu pour le Rwanda

Alain LIKOTA

 

Au Sud-Kivu, un ex-combattant FDLR et ses dépendants ont quitté cette semaine le site de transit de Walungu. En transit à Bukavu, ils vont regagner leur pays d’origine dans quelques jours, bien des mois avant la fermeture inconditionnelle des sites de transit DDR/RR à Walungu, Kanyabayonga au Nord-Kivu et Bahuma à Kisangani en octobre. 

 

C’est le mardi 10 juillet 2018 que l’ex-combattant FDLR, son épouse et leur fille sont arrivés à Bukavu, acheminés depuis le site de Walungu par le personnel de la MONUSCO chargé de Désarmement, Démobilisation, Rapatriement, Réinsertion et Réintégration (DDRRR). Leur transit au camp DDRRR à Bukavu ne durera pas plus d’une semaine, avant qu’ils soient transférés dans le camp de transit de Nyagatare au Rwanda pour le processus de leur réinsertion. A Bukavu, le programme DDRRR leur a octroyé un kit composé d’un petit sac de voyage, de chaussures et d’une somme d’argent, pour préparer leur retour au Rwanda.

 

James Gadin, chef de Bureau par intérim de la MONUSCO Sud-Kivu et Maniema, se félicite de ce rapatriement volontaire qui intervient à quelques mois de la fermeture du site de transit des ex-combattants FDLR de Walungu. En effet, selon une décision prise par les Chefs d’Etat et des gouvernements membres de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) réunis en octobre 2017 à Brazzaville en République du Congo voisine, c’est le 20 octobre 2018 que doivent être fermés les sites de transit des ex-combattants FDLR à Walungu au Sud-Kivu, Kanyabayonga au Nord-Kivu et Bahuma à Kisangani, dans la province de la Tshopo (dans l’ex-Province Orientale). Cette fermeture est inconditionnelle. Les occupants de ces sites ont été informés de cette décision en avril dernier, lors du passage en avril dernier d’une délégation du Mécanisme Conjoint de Suivi du rapatriement des combattants étrangers. La délégation était composée des représentants de la CIRGL, de l’Union Africaine, de la MONUSCO, entre autres. 

 

Selon James Gadin, le départ de cette famille volontaire au rapatriement est d’une grande importance non seulement pour la MONUSCO mais aussi pour le gouvernement de la RDC, la CIRGL, l’Envoyé Spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour la Région des Grands Lacs. C’est aussi le début de la fin du site de transit des ex-combattants FDLR à Walungu. Bien que leur condition de vie laisse à désirer, les ex-combattants FDLR et leurs dépendants ont occupé ce site de transit depuis plus de trois ans, par solidarité ou par intimidation interne. La famille qui quittera bientôt le sol congolais entrevoit la possibilité de vivre la paix, le bonheur et la prospérité, chez eux, après tant d’années dans la brousse puis dans le site de transit.

 

C’est dans cette optique que James Gadin a encouragé le reste des 189 occupants (dont 44 ex-combattants) du site de Walungu ainsi que d’autres combattants encore en brousse à accepter de commencer une nouvelle vie qui leur offrira un meilleur avenir à eux et à leur progéniture.

 

Lors de son passage au Sud-Kivu, la délégation du Mécanisme Conjoint de Suivi du Rapatriement des Combattants Etrangers avait indiqué que des mesures étaient déjà prises au Rwanda pour l'accueil et la réinsertion des ex-combattants FDLR.