Bukavu, 6 avril 2011 - L'opération de révision du fichier électoral lancée depuis le 2 avril 2011 au Sud-Kivu n'avance pas au rythme souhaité. Au cinquième jour du début de l'opération, le taux d'ouverture des centres d'inscription est encore inférieur à 50%.

Si tous les 37 centres d'inscription de Bukavu, capitale provinciale du Sud-Kivu et les 28 centres du territoire de Kabare reçoivent déjà les futurs électeurs, au cinquième jour du lancement, le taux d'ouverture de ces centres souffre encore dans le reste des territoires de la province.

A titre d'exemple, un seul centre d'inscription sur sept est ouvert à Idjwi, tandis que trois seulement sur 34 le sont à Kalehe. De même, 34 centres sont ouverts à Mwenga sur les 76 prévus. Fizi en compte cinq d'ouverts sur les 21, et 26 sur les 50 à Uvira. A Walungu, ce sont huit centres ouverts sur 35 tandis qu'à Shabunda, un seul centre est ouvert sur 15.

Le faible taux d'ouverture des centres serait lié au mauvais paiement des frais de déploiement du matériel et du personnel des centres d'inscription.

La section électorale de la MONUSCO dans le Sud-Kivu avait aidé au transport de 78.000 kg de kits électoraux et 12.000 litres de carburant jusqu'aux dépôts secondaires dans les 29 sites de formation de 1.267 membres de centres dont dispose la Commission Electorale au Sud-Kivu. Cette dernière est censée acheminer ce matériel dans ses 303 centres d'inscription à travers la province.

L'accélération de la procédure actuelle de paie des frais de déploiement du matériel et du personnel des centres d'inscription devrait propulser l'opération de révision du fichier électoral. Pour l'heure, un seul constat s'impose : le processus de révision du fichier électoral au Sud-Kivu est en panne et nécessite un coup d'accélérateur.

Alain Likota/ MONUSCO