Un « Concert pour la paix » pour célébrer la Journée Internationale de la Paix à Bunia

Un « Concert pour la paix » pour célébrer la Journée Internationale de la Paix à Bunia. Photo MONUSCO/Jean-Tobie Okala

28 sep 2020

Un « Concert pour la paix » pour célébrer la Journée Internationale de la Paix à Bunia

Jean-Tobie OKALA

La MONUSCO a organisé ce dimanche 27 septembre 2020 un « Concert pour la Paix » à Bunia, en Ituri, en marge de la Journée internationale de la Paix. Cette province de l’Est du Congo connait des violences perpétrées par des groupes armés et qui ont jeté dans la rue plus d’un million sept cents mille personnes.

Plus qu’un concert de musique, le « Concert pour la Paix » visait à promouvoir la paix à travers les comportements, ainsi que l’acceptation mutuelle indépendamment des différences ethnique, religieuse ou politique.

Plusieurs chansons, sketches et poèmes sur la paix et la cohabitation pacifique ont été servis au millier de participants à l’activité, qui s’est déroulée sur la Tribune officielle de la Ville de Bunia.

Les petits comédiens du groupe « Enfants de rêve » ont demandé aux hommes politiques et aux adultes de tout faire pour que l’Ituri retrouve le chemin de la paix, car, ont-ils affirmé, « c’est nous, enfants, les premières victimes de ces conflits. Nous ne voulons plus être des victimes de guerre ».

Ça ne rapporte rien, les groupes armés, on vous exploite. Ne gâchez pas vos vies, faites comme nous : sortez des milices 

Parmi les temps forts de cette activité, il y a eu des témoignages de deux anciens miliciens qui, « fatigués de cette vie de brousse où il faut voler ou piller en permanence pour manger », ont décidé d’abandonner les groupes armés. Leurs messages aux jeunes ont été sans équivoque : « ça ne rapporte rien, les groupes armés, on vous exploite, ne gâchez pas vos vies, faites comme nous : sortez des milices ».

Enfin, la MONUSCO a saisi cette occasion pour rappeler, une fois de plus, l’importance de la paix qui reste avant tout un comportement, une quête permanente et une œuvre collective. A tous et toutes, il a été demandé d’être du bon côté de l’histoire et d’être des artisans d’une paix que l’on voudrait durable dans cette province instable de la RDC.