Uvira: Ouverture ce jeudi d’un atelier de trois jours sur la formation des Comités Locaux de Sécurité de Proximité et Acteurs communautaires en Gouvernance Sécuritaire, avec l’appui de la Monusco.

Uvira: Ouverture ce jeudi d’un atelier de trois jours sur la formation des Comités Locaux de Sécurité de Proximité et Acteurs communautaires en Gouvernance Sécuritaire, avec l’appui de la Monusco.
28 avr 2017

Uvira: Ouverture ce jeudi d’un atelier de trois jours sur la formation des Comités Locaux de Sécurité de Proximité et Acteurs communautaires en Gouvernance Sécuritaire, avec l’appui de la Monusco.

Uvira, le 27 avril 2017 – La Salle des Conférences du Territoire d’Uvira abrite depuis ce jeudi un atelier de formation des Comités Locaux de Sécurité et Acteurs communautaires en Gouvernance Sécuritaire. Trois jours durant (27-29 avril 2017), 25 participants issus du Comite Territorial de Sécurité et de la Société Civile vont prendre part à cette activité qui vient en appui à d‘autres initiatives telles que la SOLIUV ou Stratégie Opérationnelle de Lutte contre l’Insécurité à Uvira, les CAN ou Réseaux d’Alertes Communautaires, les LPC ou Comités Locaux de Protection et bien d’autres initiatives en matière de protection des civils et stabilisation. 

Cet atelier de trois jours est entièrement organisé par le Ministère congolais de l’Intérieur et le Réseau pour la Réforme du Secteur de Sécurité et de la Justice (RRSSJ) ; il bénéficie de l’appui des ONG néerlandaises CordAid et VNG International, avec la facilitation de la Monusco à travers sa Section des Affaires civiles. Son objectif est double : un, renforcer les capacités des membres des Comités Locaux de Sécurité et des autres Services de sécurité en focalisant sur le diagnostic sécuritaire participatif ; deux, outiller les participants sur les règles de collaboration entre les différents Services de sécurité territoriale et les Comités Locaux de Sécurité. En termes simples, ce séminaire vise à « rappeler l’objectif des Comité Locaux de Sécurité pour ne pas qu’ils se substituent aux Services étatiques compétents de Sécurité tels que l’Administration publique, la Police, la Justice, etc. », note un des experts/intervenants.

Pour les autorités congolaises, « l’autorité de l’Etat doit être présente, effective, agissante et proche de la population à travers tout le territoire national. C’est dans ce cadre que le Ministère de l’Intérieur et Sécurité en partenariat avec le Réseau pour la Réforme du secteur de Sécurité et de Justice (RRSSJ) et la Monusco mettent en œuvre le projet de renforcement des capacités des Comités Locaux de Sécurité et de leurs relations avec la population à l’Est de la République Démocratique du Congo ». Toujours selon la feuille de route gouvernementale sur les orientations stratégiques de la Réforme de la Territoriale, la RDC a opté pour « une administration de proximité qui restaure et renforce l’autorité de l’Etat et qui sert d’instrument de consolidation de la paix, de la sécurité, de l’unité nationale et de centre d’impulsion pour la promotion de la décentralisation, de la démocratie et de la gouvernance en vue du développement à la base ».

Il s’agit donc de passer d’une Administration bureaucratique à une Administration participative résolument orientée vers la promotion du développement et l’émergence d’un Etat capable de mobiliser toutes les ressources disponibles pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance. Cela passe par cinq axes prioritaires que sont : le renforcement des capacités des principaux acteurs ; la conduite du diagnostic participatif de sécurité et l’élaboration des Plans Locaux de Sécurité ; la mise à jour du cadre légal et réglementaire des structures de la gouvernance sécuritaire ; la mise en œuvre des projets d’appui à la gouvernance sécuritaire et enfin les mécanismes de redevabilité et de transparence.

C’est ainsi que par un Décret du Premier ministre signé le 16 septembre 2013, des Conseils Locaux pour la Sécurité de Proximité étaient créés. Leur rôle est d’informer l’autorité locale sur la situation sécuritaire dans les Entités les plus reculées où l’Etat est soit absent, soit faiblement représenté. Trois jours durant donc, plusieurs exposés vont être présentés aux participants, notamment : Introduction à la Gouvernance sécuritaire,  Organisation et fonctionnement des Comités Locaux de Sécurité ; Intégration du Genre et l’approche dynamiques d’implication des communautés dans le processus de réforme du secteur de sécurité ; Gestion des conflits… avant l’élaboration du Plan local de sécurité. La Monusco quant à elle interviendra entre autre sur la présentation des résultats des sondages sur la perception des populations sur la sécurité et la justice, un exercice qui se fait dans la partie Est de la RDC depuis décembre 2015, avec le concours de l’Université américaine Harvard Institute, du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) et de la Section des Affaires civiles de la Monusco.
A noter que cette activité sera suivie par des séances de sensibilisation communautaires au niveau des Chefferies, Groupements, Quartiers et villages.

Jean-Tobie Okala

Photos : Fiston Ngoma