« Les Nations Unies ne permettront pas que le désordre se réinstalle »

28 mai 2012

« Les Nations Unies ne permettront pas que le désordre se réinstalle »

Bukavu, 10 avril 2012 - La Représentante spéciale adjointe du Secrétaire générale des Nations Unies en RDC, Leila Zerrougui a séjourné au Sud-Kivu du 4 au 7 avril 2012 pour une visite de travail qui l'a conduite à Bukavu, Walungu et Uvira.

S'entretenir avec le personnel civil et militaire des Nations Unies basés au Sud-Kivu pour s'en de leurs difficultés à mettre en œuvre leurs activités et contribuer à faciliter leur travail, s'enquérir de la situation politique, sécuritaire et humanitaire de la province après les élections de novembre 2011, se rendre compte des attentes et priorités exprimées par les autorités provinciales. Tels sont les objectifs qui ont conduit Mme Zerrougui dans cette province de l'Est de la République Démocratique.

Au cours de sa visite de courtoisie chez le gouverneur Marcellin Cishambo, Mme Zerrougui a demandé, parlant de ceux qui tenteraient d'aggraver la situation sécuritaire déjà précaire au Sud-Kivu, qu'«il faut répondre à ces bruits de botte en montrant qu'un Etat est là et que l'appui de la MONUSCO aussi est là. » Elle a martelé que « l'on ne permettra pas que le désordre se réinstalle, » vu le prix déjà payé de la paix par les populations et les institutions. Pour Mme Zerrougui, « il faut afficher une position très claire, très ferme » et ainsi souligner que le désordre ne doit pas être toléré, quels qu'en soient les motifs.

A Walungu et à Uvira elle s'est entretenue avec le procureur, l'auditeur militaire de garnison, la Société Civile ainsi que les autorités locales, policières et la hiérarchie des Forces Armées de la RDC (FARDC), Mme Zerrougui a réaffirmé l'appui de la MONUSCO et, partant, de la Communauté Internationale aux institutions de la RDC. A cette occasion, elle a rappelé que dans le cadre du programme de reconstruction des zones sortant des conflits (STAREC), Walungu s'est vu construire un commissariat de police, une prison et un tribunal de paix équipé et inauguré depuis près d'une année, mais jusque-là sans personnel.

Devant cet état de choses, Mme Zerrougui a indiqué qu'il appartient au gouvernement congolais de déployer des magistrats et des juges, afin de promouvoir l'état de droit dans cette partie de la province, comme dans d'autres.
Tandis que la hiérarchie des Forces Armées de la RDC (FARDC) présente pour la circonstance, s'est dite satisfaite du soutien de la MONUSCO, la Représentante Spéciale Adjointe a rappelé la nécessité pour les éléments FARDC de respecter les Droits de l'Homme dans leurs rapports avec les populations, d'inspirer la confiance à ces populations qu'ils sont tenus de protéger. Sinon, jusqu'à ce que justice soit faite, l'appui de la MONUSCO serait retiré aux unités FARDC qui s'écarteraient de leur mission en commettant des violations des Droits de l'Homme, a-t-elle indiqué.

Alain Likota/ MONUSCO