25 membres des Sociétés civiles de Tshopo et Bas-Uélé formés sur la protection des civils

25 membres des Sociétés civiles de Tshopo et Bas-Uélé formés sur la protection des civils. Photo MONUSCO/Godelive OMONDO

7 sep 2018

25 membres des Sociétés civiles de Tshopo et Bas-Uélé formés sur la protection des civils

Godelieve OMONDO

A Kisangani, 25 membres de la société civile des provinces de la Tshopo et du Bas-Uélé ont été outillé du 05 au 06 Septembre sur la protection des civils dans les zones de de conflits.  Cet atelier de renforcement des capacités a été organisés par le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme avec l’appui financier du Royaume de Belgique.

Au total vingt-cinq personnes, dont huit femmes, ont pris part aux travaux de cet atelier. Selon la MONUSCO / Kisangani, l’objectif poursuivi est notamment de renforcer la collaboration et la compréhension de la société civile de ces deux provinces en proie à quelques conflits liés aux forces négatives.

Cet appui de la MONUSCO était très important pour que la société civile soit informée sur les mécanismes des Nations unies par rapport à la protection des civils, afin d’aider l’Etat congolais, premier responsable dans la protection des civils, à assumer son rôle. 

Par ailleurs, cet atelier s’était assigné notamment ces objectifs spécifiques :

  • Outiller la société civile sur la protection des civils et sur les mécanismes d’alerte, de présenter la stratégie de la protection des civils des Nations- Unies,  
  • Exposer le cadre légale de la protection des civils et de débattre de la situation de conflit armé qui sévit  dans les provinces du Bas Uélé et de la Tshopo et
  • Discuter de la contribution de la société civile à la recherche de solution.

A la clôture de ces assises, le chef de Bureau de la MONUSCO /Kisangani, GUIRANE NDIAYE, s’est dit convaincu que cet atelier a pour mérite de garantir l’efficacité dans la protection des civils.

Parmi les modules développés figurent le rappel sur les droits de l’homme, le droit international humanitaire la mission du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme et la stratégie globale des Nations unies en matière de protection des civils ; de même que la contribution de la société civile à la mise en œuvre de droits et protection des civiles, la protection des enfants et femmes contre les violences et violations des droits de l’homme dans les zones de conflit.

La situation sécuritaire et ses conséquences sur les populations a retenu également l’attention des organisateurs de cet atelier.

Selon Serge AGOSSOU, officier en charge de la protection des civils au sein du Bureau Conjoint des nations unies aux droits de l’homme dans la grande Province Orientale, l’implication des différents partenaires, notamment la société civile, est plus qu’une nécessité dans la recherche des mécanismes pour recevoir des alertes et les informations liés aux incidents de protection des civils, en vue de trouver des solutions durables à cette préoccupation .

« Nous avons discuté sur leur contribution dans la protection des civils, des mécanismes à mettre en place entre la MONUSCO et la société civile pour recueillir les informations sur les incidents de protection des civils, les analyser proposer des solutions, des mesures mitigation des risques aux autorités, dénoncer aussi ces cas afin que la protection civile soit efficace dans les zones de conflits», a-t-il expliqué.

Les participants à cet atelier ont proposé des recommandations à l’Etat congolais, la MONUSCO et même à la population dans le souci de lutter contre les violations des droits de l’homme, surtout en cette période électorale.

Leur représentant Pierre KIBAKA, de l’ONG de défense des droits de l’homme Justice et Libération, donne ici quelques recommandations principales :

«Nous demandons à ce que le BCNUDH multiplie ces genres de formation pour outiller d’avantage les acteurs de la société civile, surtout pendant cette période ou le pays est dans le processus électoral que nous souhaitons tous apaisé. Que les forces de sécurité travail en collaboration avec la MONUSCO pour la protection des civils. Que les acteur s politiques prennent l’engagement de faire de la protection civile leur priorité », ont-ils déclaré.

Sachez qu’un autre atelier similaire à l’intention des FARDC et de la PNC de la province de la TSHOPO et du Bas Uélé était prévu du vendredi 07 au samedi 08 septembre 2018.