Devenir Volontaire de l'ONU m'a permis d'assouvir ma passion d'aider

25 fév 2015

Devenir Volontaire de l'ONU m'a permis d'assouvir ma passion d'aider

Il est 6h30 du matin à Bunia et Hannah Kemevor, Assistante aux opérations aériennes, est déjà sur le tarmac de l’aéroport de la MONUSCO.

Son rôle: préparer et suivre les vols de la MONUSCO. La journée d’Hannah commence avec l’inspection de la piste: «Je veille à ce que la piste soit opérationnelle et qu’il n’y ait aucun objet susceptible d’endommager nos appareils», dit-elle. Une fois l’inspection de la piste terminée, Hannah se rend à l’aire de trafic afin de, cette fois, procéder à l’inspection des avions et des hélicoptères et assurer qu’ils soient en état de voler et prêts pour le décollage. En parallèle avec les activités d’inspection, Hannah assure la coordination des mouvements aériens à l’aéroport de la MONUSCO. La coordination des mouvements aériens consiste à réguler les vols en temps réel, du décollage à l’atterrissage. « Pour la coordination des vols, je travaille en collaboration avec les bases aériennes de la MONUSCO à Dungu, Aru et Mahagi, qui sont dans notre zone de contrôle. En moyenne, je coordonne une douzaine de vols par jour à Bunia », explique Hannah. Les opérations aériennes représentent le centre névralgique de l’aéroport. Tout passe par les opérations et, en tant qu’Assistante aux opérations aériennes, Hannah est en contact avec tous les acteurs du transport aérien de la MONUSCO: les pilotes, les passagers, le personnel au sol, la sécurité, etc.

Une façon d’apporter sa contribution

Mais qu’est-ce qui a poussé cette jeune Ghanéenne de 27 ans à travailler dans l’aviation ? C’est la possibilité d’aider son prochain. « J’ai toujours voulu aider les autres, et c’est pourquoi je me suis directement tournée vers le secteur de l’aviation. Travailler dans ce secteur, ce n’est pas seulement aider les passagers à atteindre leurs destinations, c’est avant tout fournir un appui logistique aux acteurs humanitaires et les aider à acheminer leurs convois dans les régions en conflit, aux destinations où les interventions humanitaires sont nécessaires », raconte Hannah. « Ma contribution aux populations dans le besoin est indirecte mais elle est capitale et permet de leur venir en aide et d’améliorer leurs conditions de vie grâce au transport de l’aide humanitaire que je facilite. »

Pour Hannah, devenir Volontaire des Nations Unies était un choix mûrement réfléchi et est à la hauteur de ses attentes : « Le programme VNU, c’est une plateforme d’apprentissage qui m’a permis d’acquérir de nouvelles compétences tout en apprenant de professionnels venant d’autres pays. Le programme VNU m’a aussi donné l’opportunité de partager mon expertise avec mes collègues congolais et ainsi de renforcer leurs capacités à gérer les activités quotidiennes par eux-mêmes. » Parmi ses fonctions, Hannah supervise et est responsable de former le personnel national, notamment en matière de sûreté et sécurité aériennes. « Il est important de renforcer les capacités nationales afin d’assurer la relève une fois que la MONUSCO sera partie. »

Déconstruire les préjugés liés au genre

Hannah a réussi à se faire une place dans un secteur majoritairement masculin et elle entend bien faire changer les perceptions et réduire les disparités de genre au sein du secteur de l’aviation. « Un de mes accomplissements jusqu’à présent est d’avoir encouragé deux collègues féminines à rejoindre l’équipe et d’avoir renforcé leurs capacités professionnelles, leur confiance en elles au travail et l’esprit d’équipe », explique-t-elle. « L’aviation devrait être davantage ouverte aux femmes et l’expertise devrait primer sur le sexe du candidat. »