Encore plus de 200 000 réfugiés au Nord-Kivu, selon le HCR

Encore plus de 200 000 réfugiés au Nord-Kivu, selon le HCR
21 juin 2017

Encore plus de 200 000 réfugiés au Nord-Kivu, selon le HCR

Nord-Kivu, mardi 20 juin - Le monde a commémoré, le mardi 20 juin, la journée mondiale des Refugiés sous le thème «avec les réfugiés». A Goma, les réfugiés rwandais, burundais et sud-soudanais ont été mis à l’honneur à l’occasion de cette journée.

Les délégués d’au moins 500 ménages ont pris part à la manifestation. L’activité organisée par le HCR (Haut-Commissariat pour les Réfugiés) avec l’appui de la CNR (Commission Nationale pour les Réfugiés) a été marquée par des spectacles de danse, de sketches mais aussi une exposition-vente des œuvres confectionnées à partir des pagnes par les réfugiés, eux-mêmes.

C’est dans le cadre d’un projet axé sur leur auto-prise en charge. Si sur le plan festif, l’activité a été une totale réussite, il reste encore la problématique du rapatriement de ces réfugiés, notamment des réfugiés rwandais, les plus nombreux au Nord-Kivu.

Les responsables du HCR et de la CNR soulignent qu’il y a encore plus de 200.000 réfugiés rwandais dispersés çà et là au Nord-Kivu. Entre-temps, le gouvernement rwandais demande l’application d’ici le 31 décembre 2017 de la clause de cessation de leur statut en tant que refugiés.

Du côté de la RDC, on évoque les défis sécuritaires qui ne permettent pas d’accélérer le processus et par conséquent d’appliquer la clause de cessation. Feller Lutaichirwa, le vice-gouverneur de la province qui a parrainé les activités du HCR durant cette journée, souligne toutefois que « le recensement des refugiés en vue de leur rapatriement va se poursuivre », avant de préciser que «la décision sur le statut des réfugiés fera l’objet d’une discussion tripartite, RDC-Rwanda-HCR».

Un avis qui est partagé par le chef intérimaire de la sous-délégation du HCR au Nord et Sud-Kivu, Mme Raffaella Pascarella. Elle a indiqué que le gouvernement congolais a déjà démontré aux parties prenantes dans ce processus le fait que la problématique sécuritaire justifie  la lenteur constatée dans le processus de rapatriement. Car il est difficile d’accéder à certains endroits pour recenser les réfugiés. Ce qui ne laisse pas la possibilité, à ce stade, dit-elle, «d’approuver à l’unanimité la clause de cessation».

Selon les chiffres avancés par la Commission Nationale pour les Réfugiés, au moins deux mille réfugiés ont été déjà rapatriés du Nord et du Sud-Kivu depuis le début de cette année 2017. Ce qui porte à 132.000 réfugiés, en majorité des rwandais, qui ont pu retourner chez eux depuis le début du processus de rapatriement volontaire lancé en 1999.

Bernardin Nyangi