Equateur: La CEI et la MONUSCO sensibilisent les femmes leaders sur le processus électoral

19 nov 2010

Equateur: La CEI et la MONUSCO sensibilisent les femmes leaders sur le processus électoral

Mbandaka, 19 novembre 2010 - Une soixantaine de femmes leaders, représentant divers groupes et associations, ont été réunies le 17 novembre à la Maison Citoyenne de la Société civile par la MONUSCO et la Commission Electorale Indépendante (CEI) pour y être sensibilisées sur le processus électoral. Ces femmes ont été invitées à s'investir plus encore qu'en 2006 dans le processus, qui doit démarrer le 30 novembre à l'Equateur avec la révision du fichier électoral.

La rencontre a fait suite à l'invitation lancée il y a quelques semaines par la CEI et la MONUSCO aux principaux acteurs du processus électoral à l'Equateur, notamment les partis politiques, les organisations de la Société civile, les confessions religieuses, les mouvements et associations de jeunes. Les échanges ont tourné autour des stratégies à mettre en place pour améliorer le score obtenu par les femmes lors des élections de 2006.

La présidente du Collectif des Femmes de l'Equateur (COLFEQ), Odile Bofwa, a dressé un tableau sombre de la place des femmes dans les instances de prises de décision: sous-représentativité, positions « inéligibles » sur les listes électorales etc. A l'Assemblée provinciale, seulement quatre femmes sont députés sur les 108 que compte l'institution, a-t-elle poursuivi, rappelant aussi que des 10 ministres provinciaux, seulement deux proviennent du COLFEQ.

Les femmes de l'Equateur sont donc à la traine de l'application de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité de l'ONU qui invite les Etats à mettre en place des politiques favorables à l'égalité des sexes. D'où son « Appel aux mamans de ne pas avoir peur cette fois-ci des élections, d'y aller massivement en se faisant massivement enrôler dès le 30 novembre prochain ».

Même tonalité du coté de la MONUSCO, dont le Chef de Bureau a exorté les femmes leaders à « mobiliser leurs bases, même en faisant du porte-à-porte ». Car, a-t-il poursuivi, « malgré le poids démographique de la femme, malgré son rôle moteur dans le développement de la société, la femme demeure presque toujours marginalisée ». Et pour renverser cette tendance, a conclu Ould Mohamed Abdellahi, « il n'y a pas de solution miracle: les femmes doivent se mobiliser et sensibiliser leurs bases, s'inscrire massivement sur les listes électorales et prendre activement part au processus électoral ».

Invitant enfin les femmes à ne pas compter sur les autres pour changer les choses, le Chef du Bureau de la MONUSCO leur a rappelé que tout dépendait d'elles, mais que « la bataille devait se mener dans le respect des lois, la non-violence et le refus du tribalisme ». Enfin, il a redit que les Nations Unies n'organisaient pas d'élections en RDC, mais plutôt appuyaient les autorités congolaises et la CEI à le faire.

La CEI justement a saisi l'occasion pour rappeler l'importance de l'opération de révision du fichier électoral, avant de répondre aux nombreuses préoccupations des participantes, notamment sur le calendrier de l'opération, les horaires, les pièces à fournir, les centres d'inscription etc. Les participantes ont quant à elles demandé à la CEI de multiplier ce genre de réunions, et d'aller à la rencontre des femmes dans d'autres lieux tels que les églises et les écoles.