Grâce à la PNC, la vie reprend à Luvungi

9 fév 2012

Grâce à la PNC, la vie reprend à Luvungi


Goma, 8 février 2012 – Suite à des viols massifs commis en juillet et août 2010 par des éléments présumés des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) contre les populations de Luvungi, à environ 40 km de la ville de Walikale, province du Nord Kivu, entraînant la fuite de plusieurs milliers de villageois, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et les agences des Nations Unies avaient lancé un projet visant à renforcer la sécurité dans la région. Le projet comprenait la construction de logements, d'un commissariat, ainsi que son équipement. Grâce à sa réalisation, une centaine d'éléments de la Police nationale congolaise (PNC) ont pu être déployés à Luvungi dès début 2011. La présence de la police a permis aujourd'hui le retour de près de 4000 villageois qui vivent désormais en toute quiétude.

C'est pour mesurer l'impact du déploiement de la PNC et sa contribution au retour de cette population, jadis soumise à des vagues de violence, qu'une mission d'évaluation composée d'experts de la Police de la MONUSCO, du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), d'ONG, ainsi que de plusieurs autorités congolaises, s'est rendue le 1er février 2012 dans cette localité.

La mission d'évaluation était également une manière de célébrer le retour de ces populations dans leur zone d'habitation. Une centaine de femmes, la plupart victimes de ces viols, étaient présentes à l'arrivée de la délégation. L'ambiance était festive. Les changements étaient partout visibles. La population se sent en confiance et s'exprime librement. Les activités économiques ont repris et la population vit désormais tournée vers l'avenir, laissant derrière elle les mauvais souvenirs. Mieux encore, la perception de la PNC, autrefois vue d'un œil suspect, est aujourd'hui positive, basée sur la confiance et le respect mutuel.

Dans son mot de circonstance le chef de la localité, Safari Ngendo, a exprimé l'importance et le bienfait du déploiement de la PNC à Luvungi : « Je souhaite vivement la pérennisation du projet de construction [du] commissariat. Un retrait des éléments PNC serait offrir la population aux FDLR avec les conséquences qu'on connaît ». La représentante des femmes victimes des viols, Madame Zaina (identifiée par son patronyme), a abondé dans le même sens, saluant « tous les efforts de chacun pour la sauvegarde et la sécurité de la population » et souhaitant « une continuité dans les efforts de tous ».

Cette cérémonie marquait aussi la première visite d'officiels congolais dans cette localité depuis les tragiques événements de 2010.

Clara Padovan/ MONUSCO