Ituri : les FARDC et la MONUSCO évitent un massacre au site des déplacés de Lodha

L’intervention des deux forces a permis de repousser les assaillants de la Codeco qui s’étaient infiltrés dans le site de déplacés de Lodha. Photo MONUSCO/Force

10 mai 2022

Ituri : les FARDC et la MONUSCO évitent un massacre au site des déplacés de Lodha

JEAN TOBIE OKALA

« Les assaillants sont venus vers 21 heures, la MONUSCO est arrivée avant. Après, c’était les FARDC. Ensemble, ils sont intervenus rapidement et cela a fait peur aux assaillants qui ont fui. C’est ça l’importance de la sécurité et de la présence de la MONUSCO », relatait mardi 10 mai 2022 Jules Tsuba, président de la société civile du territoire de Djugu.

 

Cette structure a salué l’intervention des casques bleus népalais de la MONUSCO et de l’armée congolaise qui a mis fin a une attaque, lundi vers 21 heures locales, par des assaillants de la milice de la Codeco contre le site des personnes déplacées de Lodha, à environ 95 km de Bunia et à 5 km du centre commercial de Fataki, dans le territoire de Djugu. 

 

« Il y a eu échange de tirs. Sans cette intervention, il aurait été difficile pour les déplacés d’être encore en vie ce matin. C’était un échange de tirs avec des armes lourdes entre la MONUSCO/FARDC et ces miliciens, ce qui a fait que ces assaillants se sont retirés, et ce site a été sous contrôle de la MONUSCO et des FARDC toute la nuit jusqu’au petit matin », ajoute le président de la société civile. 

 

L’intervention des deux forces a permis de limiter les dégâts, selon cette structure citoyenne qui avance un bilan de 15 morts, dont une dizaine d’enfants et un militaire des FARDC, mortellement touché pendant les échanges de tirs. 

 

« N’eût été cette intervention-là, je vous dis qu’on allait atteindre cent personnes, parce que les assaillants sont venus avec des machettes et des fusils, des coups de feu ont été tirés. Les déplacés ont découvert assez tard que les assaillants s’étaient introduits dans le site. Et cette intervention a diminué sensiblement le nombre de victimes », assure-t-il. 

 

 

La patrouille des casques bleus népalais de la MONUSCO effectuait une rotation de routine aux environs du camp de déplacés lorsqu’elle a été la cible de coups de feu de la part des assaillants de la Codeco, qui avaient déjà infiltré le site. 

 

Les casques bleus de la MONUSCO ont riposté puis ont été rejoints par les militaires des FARDC. Les deux forces ont réussi à repousser l’ennemi.  

 

Plusieurs personnes blessées au cours de cette attaque ont pu bénéficier de premiers soins de la part des casques bleus de la MONUSCO, qui ont ensuite patrouillé dans la zone toute la nuit, en compagnie des FARDC.