La mémoire de Nelson Mandela honorée autour de la justice sociale et l’égalité de genre

La mémoire de Nelson Mandela honorée autour de la justice sociale et l’égalité de genre.Photo MONUSCO/David Fundi Sumaili

14 aoû 2018

La mémoire de Nelson Mandela honorée autour de la justice sociale et l’égalité de genre

David Fundi/Joseph Tshimanga

 

Kinshasa, le 09/08/2018 - Dans le cadre du prolongement des cérémonies commémoratives de l’année du centenaire de Nelson Mandela, l’Ambassade de l’Afrique du Sud, la MONUSCO et plusieurs agences des Nations Unies ont organisé mercredi une conférence publique sur la promotion de la justice sociale et l’égalité de genre, deux des principales valeurs morales et démocratiques prônées par cette icône mondiale.

A l’Espace culturel ‘’Bilembo’’ de la commune de Ngaliema, plus de 200 personnes ont été conviées à la présentation d’une édition spéciale du ‘’Café Genre’’ que tient régulièrement ONU Femmes. Elles ont échangé avec les organisateurs sur le bienfondé de ces valeurs cardinales de Madiba qui sont également soutenues par l’ONU.  Le thème de la conférence intitulé ‘’Mandela, promoteur de justice sociale et d’égalité de genre’’ était des plus évocateurs. Il a été choisi et développé en mémoire de la lutte de Nelson Mandela menée dans ce domaine de justice sociale et de parité, qui encourage fortement l’émancipation des femmes.

Parmi des discours prononcés et des plaidoyers, celui d’un représentant de la MONUSCO a ravivé l’héritage de Mandela : la tolérance et l’unité. D’après Abdoul Aziz Thioye, directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH), ‘’la promotion de l’égalité des sexes concerne toutes les couches de la société’’ et toutes les communautés sans distinction. Certainement. Cela peut activer les choses. Cela a montré que la justice sociale et l’égalité de genre n’étaient pas seulement une revendication en Afrique du Sud de Madiba, mais une revendication mondiale (voulue par lui), sur le continent africain bien sûr et dans le reste du monde.

D’où, à cette occasion de prolongement des activités ‘’ 100 ans de Nelson Mandela’’ en RDC, ‘’la place des femmes congolaises dans les métiers non traditionnels’’ a été évoquée- comme sous-thème des échanges- afin d’encourager les femmes des plus méritantes. Avant d’en arriver là, trois femmes congolaises fonctionnaires de l’administration publique, œuvrant dans l’éducation nationale et dans l’entreprenariat ont pu retracer leurs parcours, parsemés de nombreuses embuches et des défis, en partie parce qu’étant femmes. Elles ont persévéré, jusqu’à devenir des cadres de la fonction publique.

Elles ont lancé des messages d’encouragement à l’endroit d’autres femmes, les incitant à exploiter leurs compétences et capacités au même titre que les hommes. L’une d’entre elles, Thérèse Izay Kirongozi, PDG de la société ‘’Women’s Technologies’’ est ingénieure de formation de l’Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA). Elle est l’inventrice des robots de régulation routière dans plusieurs carrefours de Kinshasa. Dans son discours, elle a sollicité ‘’les encouragements de tous, afin de promouvoir les inventions en Afrique’’, car, selon elle, l’Afrique n’invente pas assez pour vendre à l’étranger, Thérèse Izay Kirongozi a inventé des robots ; elle les a vendus au musée de Tervuren, en Belgique.

La rencontre de l’Espace culturel ‘’Bilembo’’ a connu deux autres temps forts : un concours de génies en herbe entre deux écoles de Kinshasa, l’Institut Vedruna de N’djili et l’Institut Salongo de Bandalungwa, qui l’a remporté ; ainsi que la remise des prix aux femmes des médias, celles qui se sont distinguées dans leurs activités professionnelles de promotion de l’égalité des sexes.  Il s’agit des brevets de mérite pour quelques femmes journalistes de la Radio Okapi, de la Télévision BE-ONE, de la RTVS1, de la RTNC (prix remis à titre posthume à la journaliste Brigitte Mopane récemment décédée à Kinshasa)

C’était la deuxième série d’activités des cérémonies commémoratives de la journée internationale Nelson Mandela, lancées officiellement le 18 juillet 2018 à l’Hôpital Saint-Joseph de Kinshasa Limete. Activités qui vont se poursuivre jusqu’au mois de décembre 2018.