Kisangani, le 19 février 2016 - Le Bureau de la MONUSCO, en collaboration avec le Commissariat spécial de la Tshopo et la Fondation Congolaise pour la Promotion des Droits Humains et la Paix (FOCDP), a organisé ce vendredi une cérémonie de commémoration du 15 eme anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, relative à la Femme, Paix et Sécurité.

En octobre 2000, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la résolution historique 1325 (2000), mobilisant l’attention sur l’impact différentiel des conflits armés sur les femmes, sur leur exclusion des processus de prévention et de résolution des conflits et de maintien et de consolidation de la paix, ainsi que sur les liens inextricables entre l’égalité des sexes, la paix et la sécurité à l’échelle internationale. Ce n’est qu’aujourd’hui, pour des raisons d’agenda, que ce 15 eme anniversaire a été commémoré en province de la Tshopo.

Cette activité, qui a connu la participation de tous les acteurs impliqués dans la question du Genre, a été rehaussée par la présence de Madame Aissetou Sanogo, cheffe du Bureau MONUSCO et l’adjoint du Commissaire spécial en charge des questions politiques, Dr Mata Ambangene Dieudonné.
Les différents orateurs sont revenus sur l’état des lieux de l’applicabilité de la résolution 1325, le cahier des charges sur la 1325, la mise en œuvre du Plan d’Action National de la 1325 par la MONUSCO et la présentation des points focaux Genre dans les différents services étatiques.
Des certificats ont été donnés aux entreprises et services qui se sont distingués dans la mise en œuvre de la Résolution 1325, et un acte d’engagement a été signé par tous les intervenants, à commencer par l’autorité provinciale.

Dans son allocution, Madame Aissetou Sanogo, cheffe de Bureau MONUSCO, a constaté que la participation et le leadership des femmes continuent d’être perçus comme une mesure optionnelle ou ad hoc et d’être entravés par le manque d’engagements financiers et de volonté politique et les obstacles institutionnels. 

« Les droits des femmes et des filles s’en trouvent directement affectés, depuis les mariages forcés,  les crimes sexuels, et sexistes systématiques jusqu’aux restrictions en matière d’éducation, d’accès aux soins de santé et de participation à la vie publique », a-t-elle affirmé.

Pour elle, la commémoration de l’anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies offre à la communauté internationale  et aux pays qui ont ratifié cette résolution, une occasion historique de mettre l’accent sur la question des femmes, de la paix et de la sécurité.

L’adjoint du Commissaire spécial de la province de la Tshopo, Dr Mata Ambangene Dieudonné, quant à lui, a pris le ferme engagement d’accompagner la mise en œuvre effective du Plan d’Action National (PAN) de la 1325, dans la Province de la Tshopo. « J’invite donc toutes les parties prenantes à soutenir la femme dans le processus de prévention des conflits, de consolidation de la paix et de la promotion de ses droits », a-t-il conclu.

Guy Karema